יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


לעלוי נשמת

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mercredi 19 novembre 2014

En prendre de la graine - זרע


En prendre de la graine

לעלוי נשמת
קארן ימימה בת ורד ססיליה

Dire à quelqu'un « comment vas-tu vieille branche » n'est pas si anodin que cela puisse paraître à un premier abord ; en effet, il est écrit dans la Torah :

« L'Adâm est un arbre des champs » (Devarim/Deutéronome 20:19) (Il s'agit ici d'une lecture allusive du verset, en hébreu un rémez).

Et dans les néviim/Prophètes :

« Il est comme un arbre » (Yirméyahou/Jérémie 17:8)

Et dans le Séfer Téhilim/Livre des Psaumes, nous pouvons lire ceci :

« Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la Torah d'HaShem et murmure cette Torah jour et nuit, il est comme un arbre planté auprès des cours d'eau, qui donne ses fruits en leur saison, et dont les feuilles ne se flétrissent pas » (Téhilim 1:2-3)

« J'ai vu le méchant puissant, il s'étendait comme un genêt luxuriant » (Téhilim 37:35)

Et plus tôt, il est dit :

« Ne t'irrite pas contre les réshaïm/méchants, n'envie pas les auteurs du mal. Car ils sont fauchés aussi vite que l'herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert » (Téhilim 37:2)

Arbre, arbuste, herbe, gazon, de quoi régaler les botanistes en herbes. C'est bien joli, mais quel message veut nous transmettre la Torah ? La clé à cette porte se trouve dans deux endroits du Houmach (synonyme de Torah, les cinq Livres de Moshé Rabbénou, Moïse notre Rabbi) :

א] « Tu seras maudit[…] et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie » (Béréshit/Genèse 3:14)

A première vue, on peut se demander où se trouve la malédiction là-dedans ! Le nahash, le serpent, n'a qu'à ouvrir la bouche et la nourriture rentre à profusion dans sa gueule, tandis qu'Adâm doit peiner pour faire sortir le pain de la Terre. Comment cela se fait-il ? L'agresseur paraît être récompensé tandis que la victime doit encore trimer !

La vérité est...que c'est l'absolu contraire qui est juste ! Illustrons cela par une parabole : « un Roi avait deux fils qui dépendaient de lui, l'un était bon tandis que l'autre était méchant par nature. Le méchant provoquait sans cesse le bon, et un jour ils se disputèrent, en vinrent aux mains, et se blessèrent tous les deux. Que fit le Roi ? Il envoya son fils méchant habiter dans une belle maison à la frontière de son pays, et pourvut à tous ses besoins, tandis qu'il ne donna rien à son fils innocent. Un de ses serviteurs fit la remarque au monarque qui lui répondit la chose suivante : « J'ai envoyé mon premier fils dans cette maison à la frontière afin de ne plus le voir. Je pourvois à tous ses besoins là-bas, comme ça il n'a plus à venir en ma présence. Cependant, comme j'aime mon second fils du fond du cœur, et que sa présence m'est agréable, je ne lui donne rien afin de le voir tous les jours à mes côtés pour ses besoins, et je me réjouis grandement de pouvoir l'aider chaque jour personnellement ».

Maintenant nous comprenons mieux la malédiction du nahash/serpent : quand HaShem Elohim le maudit en lui donnant sa nourriture, il lui fait passer le message comme quoi Il lui donne tout pour qu'Il n'ait plus à l'avoir « près de lui », tandis qu'à Adâm, Il ne lui donne que des ronces et des épines, afin de l'obliger à se rapprocher de Lui ! Cela est dit en substance dans le Shir HaShirim/le Chant des Chants :

« Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce, et ta figure est agréable » (2:14)

ב] Le deuxième passage se trouve ici :

« Il paye celui qui Le hait sur sa face, pour le perdre » (Devarim/Deutéronome 7:10)

Rachi (Rabbi Shlomo ben Itzhak HaTzarfati) nous éclaire ici grâce à son commentaire : « Il les rembourse de leur vivant de ce qu’Il leur doit pour le bien qu’ils ont fait, afin de les faire disparaître du monde à venir ».

En effet, chaque homme, même le plus méchant de tous, possède des bonnes actions à son actif, quand bien même leur nombre serait minime. Or, HaShem étant parfaitement Juste, Il se « doit » aussi de récompenser ces bonnes actions. Que fait-Il ? Contrairement aux justes à qui Il réserve la récompense pour le Monde à venir, Il donne la récompense des réshaïm/méchants dans ce monde, afin que quand ils meurent, ils soient perdus de l'autre côté, n'ayant plus rien à recevoir. Concrètement, cela se traduit dans ce monde par des facilités matérielles, entre autre, ou alors un/des enfants qu'ils n'auraient pas dû avoir mais qu'ils ont, un mariage autorisé, un travail rémunérateur obtenu, une santé de fer, etc (bien entendu, toutes les personnes qui possèdent ces bénédictions aujourd'hui ne sont pas « maudites » ! Comme nous le dit le Talmud, Traité Brakhot, ce monde est composé de justes heureux, de justes malheureux, de méchants heureux et de méchants malheureux. Une des explications parmi les milliers qui existent et que cela maintient le libre-arbitre de l'homme. Car sinon, si le Créateur « récompensait » ou « punissait » directement, il n'y aurait plus d'histoire humaine, de mérites, d’œuvres à accomplir, de Projet Divin. Cependant, il faut quand même savoir qu'à plusieurs niveaux, cette Justice Divine telle que décrite ici existe).

Maintenant, qu'entendons-nous par méchant/rasha ?

Un rasha est-il forcément un Hitler, un Staline, un islamiste coupeur de tête ou encore un curé du temps de l'inquisition ? Non, c'est beaucoup plus subtil que cela. Dans la B'rit Hadasha, l'Alliance Renouvelée, nous voyons que le petit groupe de proushim/pharisiens dénoncé par le Messie et les Rabbins était également composé de réshaïm. Pourquoi ? Car malgré le fait qu'ils pratiquaient la Torah, leur cœur était vide de l'esprit de la Torah, c'est-à-dire de la Volonté, de la Justice, de la Miséricorde et de l'Amour Divin. Ces quelques pharisiens avaient une apparence de Torah mais un cœur de nahash, de serpent.

Et là nous pouvons comprendre : un rasha existe à tous les niveaux, et est une personne qui se coupe du Plan Divin pour sa vie, en s'éloignant de Sa Parole. Ça peut être un Hitler comme un Juif religieux ou un Gentil croyant (chrétien). Le Roi Messie nous avertit de la fin de telles personnes :

« Retirez-vous de moi vous qui abolissez la Torah » (Matityahou/Matthieu 7:23)


Pire, le rasha, assimilé au serpent, fait croire qu'il suit les enseignements divins et qu'il est un modèle. En effet, le mot serpent en hébreu, nahash, a la même valeur numérique que Mashiah/Messie, soit 358 (משיח = נחש). Cela signifie que cet « animal » est capable de prendre la forme d'un juste, d'un croyant, et de pervertir la Communauté d'Israël (au sens large du terme, Israël et les Gentils greffés parmi les Juifs) de l'intérieur. Ces réshaïm sont les pires de tous, et la Torah appelle ce groupe le érev rav, un ramassis de gens.

A ce propos, un de nos grands Maîtres, le Gaon de Vilna, se mit un jour à beaucoup pleurer. Un de ses talmidim, élève, vint et lui demanda la raison de ceci, et le Rabbi de lui répondre qu'il avait vu par inspiration de l'esprit saint les Temps de la Fin, et que beaucoup « d'infiltrations » aurait lieu au sein des Communautés, d'une telle subtilité qu'il avait peur qu'Israël (encore une fois au sens large du terme, ceux qui suivent la Torah et le Messie, Juifs et Gentils) n'arrive à les détruire avant qu'il ne se fasse « détruire » lui-même.

Pourquoi est-ce si difficile ? Car depuis toujours, les grands selon ce monde (principalement Edom/Le monde occidental et Ishmaël/le monde oriental) ont voulu détruire la Communauté du Roi. N'y étant pas parvenus de « l'extérieur », cette klippa (ce mot hébreu signifie une écorce, c'est-à-dire un « obstacle » s'interposant entre HaShem et Sa Volonté, Sa Communauté) va changer de forme et s'infiltrer à « l'intérieur », en essayant de pervertir et de perdre les individus, les communautés, le Peuple.

D'où savons-nous cela ? De la Torah, car il est écrit dans la Torah que lorsque Israël est sorti de Mitsraïm, d’Égypte, un ramassis de gens est sorti avec lui. Or, nos Rabbis enseignent que parmi ces gens, une écrasante majorité étaient des personnes à la solde de Paroh/Pharaon qui avaient pour mission d'infiltrer Israël et de le détruire. C'est par exemple eux qui sont à l'origine de la faute du veau d'or, ils en ont été les instigateurs.

Maintenant, la question peut se poser : mais comment reconnaître ce érev rav, cette klippa, ce nahash ? Une des réponses est celle donnée plus haut : cette personne ou ce groupe, comment évolue-t-il ? Comme un brin d'herbe, au pire un genêt soit un arbuste, ou bien comme un arbre véritable ?

Car voici maintenant la réponse à l'interrogation donnée en introduction : la Torah énumère différents types de végétation pour nous apprendre la chose suivante, en partant de la base que forment les deux Textes de la Torah développés ci-dessus : un rasha est une personne qui va connaître la récompense de ces mitsvot/commandements sur Terre, dans notre monde. Résultat, sa vie se déroule, de manière général, sans grand remous, et il obtient presque tout ce qu'un homme désire dans sa vie en peu de temps et sans efforts. Ce sont des personnes qui obtiennent ce qu'elles désirent alors qu'elles ne marchent pas dans les voies de la Torah, de la Parole, ou alors semblent plus ou moins y marcher extérieurement mais le cœur ne s'y trouve pas. Ainsi, comme des brins d'herbes, l'on peut dire qu'elles atteignent rapidement leur stade mature, leur stature « adulte ». Elles sont « bien vertes », « bien voyantes » et « attirent le regard » (le décodage est laissé à vos soins). Mais leur espérance de vie est « faible », leur monde futur inexistant, et au final :

« HaShem habille de la sorte l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu » (Matityahou/Matthieu 6:30) (Rémez sur ce passage)

Ils peuvent se mélanger aux arbres véritables, cependant, il arrive un moment où leur nature profonde et véritable refait surface et il devient alors possible de les identifier clairement.

Les plus « grands » d'entre eux peuvent atteindre la taille d'un genêt, mais qui sera vite déraciné. Au contraire, un juste se reconnaît par la difficulté de son avancée, de son évolution.

Le Tsaddik, le juste, tombe sept fois et se relève tandis que le rasha tombe et ne se relève plus (Mishléi/Proverbes 24:16). Pour reprendre les images, le juste va de « galère » en « galère » car ces épreuves taillent son « tronc », et pour finir, au bout de sept fois (chiffre symbolique désignant ici un cycle), il atteint son Shabbat personnel, sa taille adulte définitive (un chêne, un palmier, un cèdre, chacun selon le travail qu'il aura fourni), et il est dans toute sa force (le mot hébreu arbre ets vn de force) C'est la raison également pour laquelle le Messie, dans Yésha'yahou/Isaïe 53 est appelé « faible plante » à ses débuts. Alors que le rasha « pousse » d'un seul coup, mais sera déraciné pour ne plus jamais repousser.

Que chacun prenne donc courage et continue son combat, selon la mission que le Créateur lui a assigné dans ce monde. Et n'oublions pas cette magnifique, profonde, mystérieuse, mais porteuse d'espoir, phrase, rapportée par nos Maîtres dans le Talmud :

« Quand HaShem aime quelqu'un, Il lui dit « attend ! » »


Sources : Cours de Rabbins
Tanakh (Alliance du Sinaï)
B'rit Hadasha (Alliance Renouvelée)
Torah Orale


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