יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


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mardi 7 mai 2013

Sha'oul et l'observance de la Torah (1) - שאול והתורה


Si Yéshou'a a bien observé la Torah, Sha'oul/Paul, quant à lui, l'a aboli et a demandé à ceux qui venaient au Mashiah/Messie de ne pas la suivre.

Sha'oul n'a jamais aboli la Torah, c'est notre imagination et surtout notre manque de compréhension de la B'rit Hadasha/Alliance Renouvelée qui nous fait dire cela.

Avant de commencer, notons que Sha'oul dit quelque chose de très important, quoi qu'à première vue cela peut sembler être un détail :

« Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie, mais j'ai été élevé dans cette ville et formé aux pieds de Gamli'el » (Actes des émissaires, 22:3)

Rabban Gamli'el était le petit-fils d'Hillel, qui a donné naissance à l'école de pensée dont était très proche Yéshou'a (une lecture attentive des Paroles du Roi montre plusieurs correspondances entre celles-ci et celles d'Hillel). Il a été un des grands maîtres de sa génération, et siégeait au Sanhédrin ; d'ailleurs, son nom parsème les pages du Pirké Avot et du Talmud. Pourquoi tous ces détails ? Car comme Sha'oul a été instruit dans la Torah auprès de ce maître, et qu'il « surpassait tous ceux de son âge » (Lettre aux Galates, 1:14), il a été plongé dans les raisonnements des rabbins très tôt et à appris à parler et à exposer des sujets de Torah avec une certaine profondeur, d'où la difficulté de l'étude de ses lettres.

En effet, une lecture superficielle des Textes de Sha'oul peut laisser entendre que la Torah n'est plus, seule la émouna/foi compte. Déjà à son époque, sa pensée était mal comprise :

« Considérez que la patience de notre Adôn est une yéchou'a (délivrance) comme l'a écrit notre cher frère Sha'oul selon la sagesse qu'Hashem lui a donné. En effet, il parle de ces choses dans toutes ses lettres, et renferment parfois des points qui sont difficiles à comprendre, des points dont certaines personnes sans instruction et instables tordent le sens, ainsi que celui d'autres Textes, pour leur propre destruction » (2ième Lettre de Shim'on Kéfa, 3:15-16)

Si Shi'mon, baigné dans la culture juive et contemporain de Sha'oul, trouvait certains points développés par ce-dernier difficiles à comprendre, à combien plus forte raison nous aujourd'hui, ayant une pensée gréco-romaine occidentale du XXIième siècle ! Seul le Rouah Hakodesh/Souffle Saint peut nous conduire dans les profondeurs de sagesse de ce grand maître d'Israël.

Mais Shi'mon était loin d'être le seul à avoir du mal à comprendre ce géant, comme nous le montre le Texte ci-dessous :

« Tu vois, frères, combien de milliers de croyants il y a parmi les Judéens, et ce sont tous de vrais zélotes pour la Torah. Or, on leur a raconté à ton sujet [Sha'oul] que tu enseignes à tous les Juifs qui vivent parmi les Goyim à renoncer à Moshé/Moïse, leur disant de ne plus faire la b'rit mila/circoncision sur leurs fils et de ne plus suivre les traditions […] Ainsi, tout le monde saura qu'il n'est rien des rumeurs qu'ils ont entendues à ton sujet, mais que toi aussi tu marches droit, gardant la Torah » (Actes des émissaires, 21:20-24)

Pourquoi les lettres de Sha'oul sont-elles si difficiles à comprendre ? Car ce fils de la tribu de Binyamin parle comme parle un sage d'Israël : il fait descendre des sujets difficiles à comprendre à notre niveau, il transforme de la viande en lait pour tous les croyants que nous sommes, et nous donne un concentré de Torah, dans le sens où il réduit ses explications au maximum, afin d'en dire le plus possible en peu de lignes ; il en résulte la présence de beaucoup de sous-entendus. Ajoutez à cela qu'il a dû transmettre et transcrire la pensée hébraïque orientale dans la pensée grecque occidentale. Il en résulte beaucoup de confusions pour « les personnes mal affermies » que nous sommes tous.

Mais pourquoi Sha'oul donnait-il ces « concentrés de Torah » au lieu de développer tous ces sujets, comme il se doit ? Car à l'époque, les nouveaux croyants en Yéshou'a fréquentaient les synagogues, et donc chaque Shabbat, ils pouvaient en apprendre toujours plus sur la Torah, et établir les connexions entre le Roi Mashiah et les traditions d'Israël, comme cela est dit :

« C'est pourquoi, je [Ya'akov/Jacques] suis d'avis qu'il ne faut pas créer de difficultés à ceux des Goyim qui se tournent vers Hashem […] car depuis les temps anciens, il y a dans chaque ville ceux qui proclament Moshé et qui lisent ses Paroles dans les synagogues chaque Shabbat » (Actes des émissaires, 15:19-21)

Seulement, avec le temps, les Gentils qui ont cru en Yéshou'a se sont dissociés des Juifs et des synagogues pour créer leur propre religion et système de pensée, ce qui deviendra le christianisme. Il en résulte que la pensée hébraïque a disparu et que la Torah, les Névi'im/Prophètes et l'Alliance Renouvelée ont été comprises dans une pensée grecque, dénuée de tout Judaïsme.
Les pensées du rav ont été mal comprises, et il s'est développé un certain orgueil spirituel parmi les Gentils qui, eux, ont « l'esprit, la grâce et le Messie », alors que les Juifs en sont toujours « à la loi ». Il devient donc évident qu'avec une telle attitude envers le frère aîné qu'est le Juif, les Gentils n'aient pas l'humilité de leur demander de les éclairer sur la Torah et la pensée du grand sage d'Israël qu'est Sha'oul.

Pourtant, les clefs de la compréhension profonde des choses se trouvent chez Israël, car le prophète nous dit :

« De Tzion/Sion sortira la Torah, et de Yéroushalayim/Jérusalem la Parole d'Hashem » (Yésha'yahou/Isaïe 2:3)

Ainsi que :

« 10 hommes de toutes les langues des Nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement [ils saisissent ses Tsitsiyot/franges] et diront : nous irons avec vous car nous avons appris qu'Elohim est avec vous » (Zékharyah/Zacharie 8:23)

Ayons donc de l'humilité, de la sagesse, et retournons vers le frère aîné qui est le Juif. Lisons les Textes avec une pensée hébraïque et non plus païenne. Ce n'est pas au Juif à se séparer d'Israël pour se greffer sur l'arbre des Nations, mais c'est au Gentil à s'arracher de l'arbre des Nations pour venir se greffer sur Israël, parmi le peuple Juif. Quand nous aurons intégrer toutes ces choses au fond de notre rouah/esprit, alors nous pourrons comprendre les lettres de Sha'oul, et y découvrir toutes les perles qui nous y attendent depuis 2000 ans !

Sources : « Jewish New Testament Commentary » by David H. Stern

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