יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


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mercredi 6 mai 2015

Les "sacrifices" - קרבנות

Rabbi Yéshou'a le Messie

Les « sacrifices »

Le mot français « sacrifice » renvoie à la notion de la Torah de korban, animal tué puis offert à HaShem dans le Temple, sur l'autel. Apporté comme cela, on pense à de la barbarie obscurantiste moyenâgeuse et affreuse. Or, rien n'est plus éloigné de la vérité qu'une telle pensée. Reprenons depuis le début, avec la vérité de la Torah Orale des Maîtres d'Israël, inspirés par la rouah hakodesh, le souffle saint.

Le mot korbân, très mal traduit en français, provient de la racine hébraïque קרב, dénotant l'idée d'un rapprochement, d'un lien se créant entre deux entités. La première mention d'un korbân se retrouve avec Qayîn et Havèl (Caïn et Abel) qui, après avoir été chassés du Gan 'Eden, offriront une mînhah chacun à HaShem. L'un des fruits de la Terre, l'autre un animal. Les deux sont valides au même titre, ce qui a disqualifié Qayîn, ce n'est « que » son attitude de cœur, pas la nature de son offrande.

Plus tard, la Torah décrira plusieurs types de korbanot : comme celui qui vient d'être vu, il y a la mînhah, l''olah (l'holocauste, montée), shélamim (rémunératoire, de paix), l'asham (délictif), le hatat (expiatoire), korbân du premier né mâle, de la dîme du bétail, de péssah, des Fêtes, du Shabbat, quotidien (que l'on dit dans la prière de Shaharit le matin et de Minhah l'après-midi).

Certains concernent les fautes involontaires, d'autres sont facultatifs, d'autres obligatoires, chaque jour où durant une Fête en particulier.

Pour bien comprendre en profondeur ce sujet, il n'existe qu'un moyen, c'est de se rapprocher des secrets de la Torah ou kabbale. Le mot kabbale signifie réception (par exemple, les Juifs parlent de « kabbalat Shabbat », la réception du Shabbat le vendredi soir). Les Maîtres des secrets nous apprennent que lorsque le monde a été créé, avec le premier homme Adâm, le « paradis » (pardon pour la grossièreté) était « sur Terre ». Toutes les énergies spirituelles permettant son fonctionnement de façon optimal se trouvaient à la bonne place.
Lorsque Adâm a péché, il y a eu, pour parler en termes simples et clairs, une « explosion spirituelle » qui a disséminé ces étincelles de sainteté aux quatre coins de la création. Emprisonnées dans le monde physique et spirituel, plus précisément dans des k'lipot (écorces spirituelles mauvaises) le travail de l'homme depuis la chute est de récupérer ces étincelles afin de les ramener à leur bonne place, et ainsi réparer le monde qu'il a lui-même abîmé.

Comment les ramener ? En étudiant la Torah et en pratiquant les mitsvot, commandements. Parmi ces mitsvot se trouvent celles des korbanot. Quelle est leur utilité ? En tuant un animal selon la méthode méticuleuse prescrite par le Maître du Monde, les étincelles de sainteté sont libérées. Et comment se sont-elles retrouvées là ? Par les processus naturels. Celles contenues dans le minéral (l'eau) sont ingurgitées par les plantes et rejoignent donc celles présentent dans le végétal. L'animal mange le végétal, et celui-ci est soit mangé par l'humain, soit « sacrifié à HaShem ». Dans les deux cas ces étincelles repartent à leur source en étant libérées de leur prison.

Ouvrons une parenthèse : il s'agit là d'un des secrets de la casheroute. Pourquoi la Torah, par exemple, enseigne à ne manger que les poissons qui ne possèdent écailles et nageoires, et aucun autre (donc exit crustacés et compagnie) ? Parce que, chose que ni vous ni moi ne voyons mais que le Créateur connaît, c'est que ces animaux possèdent des étincelles à libérer, contrairement aux autres. Manger un animal interdit, et même non cachère (tuer de façon telle que l'animal souffre) ne répare absolument rien, et donc ne fait pas avancer le monde. C'est une action totalement morte.

(donc pour tous ceux qui entraînent les Juifs à manger du porc ou autre, vous participez à votre petit niveau à répandre la mort dans le monde. À bon entendeur !)

Maintenant, continuons un peu plus loin. Le Toldot Yitshaq enseigne que « la faute enveloppe l'homme d'un souffle impur. Celui-ci disparaît lorsque le korbân est consumé par le feu de l'autel ». Ainsi de même que la création est brisée et que les korbanot contribue à la réparer, de même l'homme est « brisé » par le péché, la faute, et le sang des animaux ou l'oblation végétale le répare également. Quand un animal est offert sur l'autel, ses étincelles sont libérées, et l'homme est purifié de ses péchés, car faisant partie intégrante de la nature, il se libère en même temps qu'elle.

Or, si l'homme ne pèche plus, plus besoin de korbanot, puisqu'il se répare tout seul. C'est à cela que fait allusion ce passage :

« C'est que Je prends plaisir à la générosité et non au korbân, Je préfère la connaissance d'HaShem aux holocaustes » (Hoshé'a/Osée 6:6)

Certains profitaient de fauter et d’apporter un korbân après afin de se donner bonne conscience. Or HaShem les rappelle à l'ordre : ce que Je veux, c'est votre réparation, par profiter du médicament-korbân pour continuer de fauter ! Ils ne sont là que pour vous aider dans votre mission, pas pour vous permettre de vous complaire dans le péché.
Il est dit aussi :

« Nous T'offrirons, au lieu de taureaux, l'hommage de nos lèvres » (Hoshé'a 14:3)

Quant à ce passage, il s'explique à plusieurs niveaux. Premièrement, cela signifie que le navi a vu, par prophétie, que les enfants d'Israël comprendront cette leçon et atteindront un tel niveau de proximité du Divin, grâce au Messie, que leur propre réparation n'aura plus besoin du sang d'un korbân, étant donné qu'ils pourront se rapprocher tout seul. Ainsi, depuis la destruction du second Temple et l'arrêt des offrandes, la téfilah (prière) remplace ces korbanot (plus exactement les compètent), car les énergies qu'HaShem a mis en place dans le sang ont changé de configuration et se trouvent dans la paroles des lèvres de son peuple (en effet, il est connu de tous depuis toujours que les mitsvot de la Torah peuvent changer de configurations selon l'endroit/le temps/les personnes. La réparation peut donc aussi bien passer par une effusion de sang que par une prière du cœur).

Nous comprenons bien maintenant cette sentence de nos Maîtres :

« Dans le futur, tous les korbanot, à l'exception de l'offrande de remerciement, seront interrompus » (Vayiqra Rabbah 9:7)

Une fois que le monde sera totalement réparé, les korbanot n'auront plus aucune utilité car les étincelles ne seront plus emprisonnées, donc ils seront annulés (en réalité, pour reprendre ce qui a été dit précédemment, ils changeront de configuration).

Le Temple

Or, en attendant, il faut bien arriver à cette réparation totale. Cependant, un korbân ne peut être offert que dans l'enceinte du Temple. Mais comme dit le navi :

« Les enfants d'Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans zévah (offrandes), sans statues, sans éphod et sans téraphim » (Hoshé'a 3:4)

Or, durant les deux derniers 2000 ans sans Temple, il faut bien que cette réparation continue à se réaliser. Comme cela a été vu, le fruit des lèvres existent mais présentent trop peu de forces, au vu de la majorité du peuple qui est loin de la Torah et de la dureté de l'exil d'Israël. Comment donc faire ? Voici la réponse :

« Zévah et minhah Tu n'as pas désiré, les oreilles Tu m'as ouvert. 'Olah et hatat Tu ne demandes pas » (Téhilim/Psaume 40:7)

« Après avoir livré son néfesh (partie d'âme la plus basse/corps) pour l'asham » (Yésha'yahou/Isaïe 53:10)

Le Mashiah est un homme qui a atteint le niveau suffisant, comme d'autres Justes, pour pouvoir être parfait au point de remplacer un animal (ici également, inutile d'expliquer plus en détails). Quelle est la grande différence entre le Messie, les animaux et les Justes ? Le sang des animaux réparent que durant un certains temps, avant que la faute ne revienne dû aux actions de l'homme. Les Justes peuvent également expier par leur mort (l'exemple de Rabbi Akiva dans le Talmud) mais restent limités. Le Mashiah étant l'homme choisit par HaShem pour parachever la réparation, en mourant comme les autres Justes, mais surtout en ressuscitant, il a pu pénétrer dans le Temple situé dans un des sept Cieux, celui à partir duquel le Temple de notre monde physique a été construit, comme il est écrit :

« Regarde, et fais d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne » (Shémot/Exode 25:40)

Ce Temple se situant en dehors de l'espace-temps, le sang qui y est apporté se trouve donc lui aussi en dehors de notre espace temps, et donc tout celui qui se rapproche du Messie ressuscité peut voir sa faute lavée et, si il demeure dans un état de téshouvah, repentance, il reste propre, car contrairement au sang de l'animal qui réparer un certain temps car se trouvant dans notre monde, le Messie se trouve dans une autre dimension, celle de l'éternité, qui permet de garder intacte sa réparation dans la « durée ».

Cependant, lors de l'époque messianique, ce Temple céleste va « descendre » et « s'incarner » dans sa représentation terrestre (bientôt reconstruite). Le Mashiah va revenir de cette dimension vers la nôtre. Or, il est rapporté :

« S'il était sur la Terre, il ne serait pas même cohen, puisqu'il y a déjà des cohanim qui offrent les dons requis par la Torah » (Lettre envoyée aux Hébreux, 8:4)

Le Messie étant de la Tribu de Yéhoudah et non de celle de Lévy, les cohanim/sacrificateurs, et étant roi, il n'a donc pas le droit sur Terre d’apporter de korbanot, y compris son propre sang. C'est la raison pour laquelle ces-deniers vont revenir, comme l'annonce hézqèl ha'navi (Ézéchiel le voyant ou prophète) dans les derniers chapitres de son livre, où il décrit le Troisième Temple de l'ère messianique comme il est écrit :

« Dans le vestibule de la porte se trouvaient de chaque côté deux tables, sur lesquelles on devait égorger l'holocauste, le korbân d'expiation et le korbân de culpabilité » (hézqèl/Ézéchiel 40:39)

Terminons avec cette petite note : dans la Torah, une phrase revient assez souvent qui déstabilise ceux qui ne connaissent pas la Tradition d'Israël, à propos de la combustion des holocaustes :

« Ce fut une odeur agréable à HaShem »

Quoi, HaShem « sent » les « sacrifices » et en est satisfait ? Qu'est-ce que cela signifie, on dirait plutôt de la mythologie grecque ! En vérité, cela fait référence à tout ce qui a été dit plus haut. Un korbân, c'est un pas de plus vers la guérison du monde. HaShem « sent » ce pas en avant, ces étincelles de sainteté qui sont libérées et qui retournent à leur source, et cela Lui est agréable, car le Projet Divin est la réparation du monde par l'homme.

Ainsi, tout s'explique parfaitement, car la Torah n'est pas une « religion », mais la science divine. Tout est précis, mesuré, analysé, prévu, comme pour les lois physiques.

Sources : Torah écrite
Torah orale (Rachi, Midrash, kabbale)

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