Jeunes enfants Juifs
Vers l'Unité
S'il vous plaît, lisez jusqu'au
bout, c'est très important. Que ceux qui se revendiquent du
« christianisme » ne se sentent pas blessés ou agressés.
Ce n'est pas dit par haine, colère, vengeance ou rancune, mais
vraiment par soucis de compréhension, de rétablissement,
d'honnêteté, et d'amour.
Mais comme tout « couple »
qui se respecte, il y a forcément des disputes et des tensions.
‟Vous voulez connaître
l’apport des auteurs juifs qui se sont mêlés du Nouveau
Testament ? Ils ont tous quelque chose en commun, c’est qu’ils
sont plus proches des racines, et qu’ils ont conscience que
la Bible et le Nouveau Testament ont été kidnappés par les
cultures hellénistique et latine.”
André Chouraqui
Le peuple d'Israël est
beaucoup plus proche du Messie Yéshou'a, appelé Jésus par
les Gentils (les Non-Juifs) que ce que l'on croit. Ce qui les
bloquent, c'est le christianisme qui, paradoxalement, veut amener
Jésus aux Juifs ! Pourquoi ?
Il faut savoir que durant plus d'un
siècle après la vie du Messie, suivre Yéshou'a comme
Mashiah, Messie pour un Juif tout
en continuant de pratiquer le Judaïsme était chose tout à fait
normal.
D'ailleurs, soulignons-le :
quoi de plus naturel, normal, de plus
dans la Volonté de D.ieu que pour un Juif suivre le Messie en
pratiquant la Torah toute entière et en fréquentant la synagogue ?
C'est la situation la plus normale qui soit !
Mais les traditions d'hommes ont tout inversé. Le Messie a
été capturé par la pensée helléniste et ses paroles, sa vie, sa
Torah, ont été interprétées selon la culture et pensée
gréco-romaine, occidentale aujourd'hui. Des gens qu'on appelle
« pères de l'église » et qui n'ont aucun lien avec la
Torah ont expliqué au monde des paroles d'un Rabbin
Juif. Comment voulez-vous que ce système fonctionne ?
En réalité, aucun Juif,
même le plus « ultra-orthodoxe » n'a, dans le fond, de
problème avec Yéshou'a. Répétons-le : aucun
problème ! Non, le problème est avec...le
christianisme.
Quel est un des problèmes
fondamentaux du christianisme ? Voici sa pensée : Jésus
est venu, a été un scandale pour Israël, les païens l'ont
accepté mais pas les Juifs. Il a été rejeté des
« religieux » mais accepté des « pauvres âmes ».
Son « église » a remplacé Israël dans le statut
« d'épouse du Messie ».
Cela, chers amis, est
totalement, entièrement, royalement FAUX ! Voici
les réponses en quelques points :
- Yéshou'a n'a pas été un scandale pour Israël. Voici l'histoire : à l'époque du second Temple, le peuple Juif était très divisé, et plusieurs sectes existaient (proushim/Pharisiens, tsaddouqim/Sadducéens, zélotes, esséniens...). Le Sanhédrîn à l'époque était constitué de sadducéens vendus au pouvoir de Rome et de pharisiens mauvais en grande partie (mais pas que).Les écrits montrent bien en plusieurs endroits que Yéshou'a était entendu, accepté, admiré par la plus grande partie du peuple d'Israël et des pharisiens. Mais rejeté par ceux qui avaient le pouvoir et s'étaient corrompus par lui.
- Ce sont donc, redisons-le, les mauvais pharisiens et les sadducéens en général qui l'ont rejeté. Rien d’extraordinaire là-dedans ! Dans ceux qui le suivaient, il y avait des riches, des pauvres, des gens sages et des imbéciles, des penseurs et des manuels, des érudits en Torah et des ignorants.
- Le Messie a dit : « Tu es Pierre (l'homme du peuple, qui vient du « bas », qui n'est pas un érudit en Torah) et sur cette pierre (sur cette vérité que les hommes qui viennent « du bas », les « pierres du peuple », seront les piliers du Royaumes de D.) je bâtirai ma communauté (d'Israël) ». Rien de nouveau dans sa déclaration : le Ba'al Shem Tov et quantité de grands Maîtres d'Israël ont toujours enseigné que les gens « bas » du peuple seraient la force du Messie. Le roi David a bâti son royaume avec ceux qui l'ont suivi dans le désert, soit des voyous !
Voyez comment d'une simple
déclaration d'un Rabbi d'Israël on est passés à une phrase
totalement inventée : « sur toi je bâtirai mon
église » ! Le catholicisme fait du pape le successeur de
Pierre (!). Parce qu'ils n'avaient pas les clés de compréhension
hébraïques, et que des païens ont compris de travers des
déclarations Juives, cela fait plusieurs siècles qu'une
religion fait d'un homme un successeur d'un talmid, un
disciple de Rabbi ! Quant au mot « église »,
comme cela a déjà été dit, il n'existe pas, puisqu'il a été
inventé par les traducteurs à partir du mot grec qui signifie
simplement « assemblée, communauté ».
Non le Messie ne met pas une
nouvelle structure en place appelée « église ». Il dit
simplement que la communauté d'Israël va se bâtir sur les
simples Juifs du peuple. Bref, comme l'enseignent les Maîtres
dans le Judaïsme jusqu'à aujourd'hui.
Rabbi Yéshou'a
Voici donc une sélection de
paragraphes provenant de la source citée en fin d'article. Lisez,
comprenez, savourez et surtout sortez de toutes ces conceptions qui
pourrissent la vie depuis 2000 ans.
« Une
évidence qui resta (trop) longtemps peu évidente : Jésus était
juif, Jésus n’était pas chrétien. Mieux, Jésus
n’a pas fondé le christianisme
[...] disons que le christianisme s’est fondé de lui-même, loin
de la religion de Jésus [le Judaïsme] »
« l’Église
s’est employée à dénoncer les Pharisiens par la bouche d’un
supposé Jésus, alors que le
vrai Jésus était proche
d’eux par sa spiritualité »
« Il
relève par ailleurs les nuances qui distinguent Jésus des
Pharisiens qui n’en
considèrent pas moins Jésus comme l’un des leurs.
En conséquence, Joseph Klausner estime que les Pharisiens ne peuvent
pas avoir prononcé un verdict de mort contre Jésus et qu’il faut
aller chercher les coupables du côté des Sadducéens. Il précise :
‟Les Juifs comme nation sont coupables beaucoup moins de la mort de
Jésus que les Grecs ne le sont de la mort de Socrate. Qui aurait
pourtant l’idée de réclamer le sang de Socrate le Grec aux
enfants de son peuple et de sa terre ? »
« Je
ne me lasse pas non plus de méditer sur ce paradoxe de l’histoire
chrétienne qui consiste à
avoir divinisé un Juif mort
tout en diabolisant pendant des siècles des Juifs vivants »
(Moshé Bar-Acher)
« David
Flusser insiste : c’est une
cinquantaine d’années après la mort de Jésus que s’est élaboré
le rejet de Jésus par les Juifs.
Dans la polémique contre le christianisme qui se développe à la
fin du Ier
siècle, il n’est rien dit
contre Jésus. David Flusser
estime que cette invention du rejet de Jésus par les Juifs est une
tragédie. Ce mouvement (qui
allait devenir le christianisme) aurait pu devenir un courant parmi
d’autres au sein du judaïsme, comme le hassidisme par exemple »
« L’éducation
juive de Jésus était rabbinique et qu’il était donc proche des
Pharisiens. Pour David Flusser, les fondements de
la personnalité religieuse de Jésus se
trouvent dans le judaïsme rabbinique dont les traditions seront
consignées dans le corpus talmudique. Les principaux représentants
de ce judaïsme sont, à l’époque de Jésus, les Pharisiens. Jésus
les critique à l’occasion, et d’une manière parfois virulente,
mais ce sont toujours des critiques de l’intérieur, nourries de
l’ahavat Israel (l’amour d’Israël). Jésus n’a pas voulu
fonder une nouvelle religion, en aucun cas, et son Dieu est celui
d’Israël. Il a vécu toute sa vie sous le signe de la halakha (la
loi juive). Salomon Malka écrit : ‟Pour des
raisons historiques qui tiennent à l’évolution postérieure du
christianisme, la critique profonde qu’il (Jésus) portait à
l’intérieur du judaïsme s’est transformée en un rejet de
l’essence même du judaïsme. »
« Au bout du compte, on
n’a jamais considéré dans le Talmud que c’était là un
événement (il s’agit de Jésus) important. C’est un peu
comme si vous connaissiez quelqu’un de votre entourage que vous
voyez vivre tous les jours et dont vous découvrez soudain qu’il
fait les gros titres des journaux. Il faut bien dire que la plupart
des choses qui ont pu faire impression dans le discours de Jésus
n’étaient pas neuves pour les Juifs. Il
y a très peu d’idées qui figurent dans les Évangiles et qui ne
figuraient pas dans les textes juifs. Même
le « Tu aimeras ton ennemi » de Matthieu, vous le
retrouvez dans les Proverbes… J’ai
toujours dit que la bonne nouvelle des Évangiles n’a pas laissé
d’empreinte sur les Juifs pour la bonne raison qu’il n’y avait
là rien d’inconnu pour eux. » (Adin
Steinsaltz)
« Le Talmud, cet océan, ne
fait que huit fois allusion à Jésus qui est présenté de manière
contradictoire, de l’éloge à la satire. A aucun moment on ne
trouve l’expression d’une haine ou d’une quelconque hostilité.
Ce n’est qu’au IIe
siècle que les rabbins haussent le ton afin de répondre aux
attaques antijudaïques des Pères de l’Église »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.