יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


לעלוי נשמת

Karen Yemima bat Rosa Cecilia

Yael Yekutiel

Erez Orbach

Shir Hajaj

Shira Tzur

רפואה שלמה

Lizzie bat Sarah



jeudi 14 décembre 2017

La Route du Roi


La Route du Roi

Qu'est-ce qu'un Roi ? Pour certains, c'est un homme avec une couronne d'or sur la tête, assis sur un trône et donnant des ordres à droite à gauche. Pour d'autres, c'est un conquérant plus ou moins sanguinaire. Pour d'autre un « profiteur » du système (accès « illimité » aux ressources du royaume pour son propre plaisir). Il peut également être un dictateur, un navet, etc...
Bref, ce qui nous intéresse, c'est la définition de la Torah. Elle est simple, courte, vrai, et percutante :

« Un Roi ? C'est celui qui a le droit de s'ouvrir un passage sans que l'on puisse s'y opposer » (Sanhédrîn 20b)

La Royauté (Malkhout en hébreu) est un état potentiel présent à l’intérieur de chaque enfant d'Israël, comme il est dit :

« Vous serez une Nation de prêtres » (Shémot/Exode 19:6)

En réalité, cette traduction est totalement fausse. Les Israélites ne sont pas appelés à devenir des curés, mais des Rois, comme le souligne Rachi dans son commentaire :

« Des princes [et non des prêtres], comme dans : « Et les fils de David étaient prêtres (kohanim) » (II Chemouel 8, 18)

Il est bien évident que les fils du Roi David étaient de la Tribu de Yéhoudah (Juda) et non de Lévi, et pourtant le Texte les appellent des « cohanim ». Car en hébreu, ce mot signifie aussi « prince, chef, Roi ». 

Mais ne devient pas Roi qui veut ! Car si le salut, la yéchou'a, est accessible gratuitement à tous les hommes, la Royauté, elle, se mérite. Et, surtout, elle a un prix. Car celui qui devient un Roi véritable devient...un serpent ! Et c'est là que se trouve le plus grand secret de toute la Torah !

Le serpent qui devint Roi !

Il existe quelque chose de curieux dans la Torah : au début de la Création, E.lohim dit que « toutes choses furent bonnes ». Or, au moment de dire « et cela fut très bon », nos Maîtres rapportent : « cela fait référence au mauvais penchant » (Béréshit Rabbah 9:7). Comment est-ce possible de dire que le yetser harâ, personnifié dans le serpent, soit « très bon » alors que tout le reste de la Création est « simplement « bonne » ?!

Dans la Guémara, il est dit que « le yester harâ est l'épice de la Torah ». Cela signifie que le mauvais penchant, l'essence des forces du mal, a pour mission principale de...servir l'homme de Torah !
En clair, le but ultime de l'homme, d'un Roi, n'est pas de combattre et d'annihiler le serpent, mais de l'intégrer à lui et de s'en servir pour sa construction personnelle !! Et l'allusion à cela se trouve dès le début de la Torah : il est, en effet, parlé du serpent qui tenta le premier couple. Or, le mot serpent, en hébreu נחש nahash, possède la même valeur numérique que le mot משיח Mashiah, Messie !
Comment ? Le Messie lui-même possède la même essence que le serpent ?? Non, le Roi Messie est l'homme qui, par excellence, a intégré le serpent en lui. Comme si il rusait encore plus que le malin lui-même !

Dans la Parole, il est dit qu'HaShem « s'amuse » avec le Léviatâne, le grand serpent des mers, et les commentaires disent qu'il s'agit du mauvais penchant. De même, le Roi « joue » avec le mauvais penchant, en se servant de lui pour arriver à ses fins. Une autre allusion à cela se trouve dans le Séfer Bamidbar, le Livre des Nombres, où il est dit que Moshé a élevé le serpent dans le désert, et les Israélites qui regardaient à lui étaient sauvés. L'homme a chuté à cause du serpent, et c'est le serpent qui le guérit ! Ou, en gardant la même valeur numérique du mot, le Messie.
Mais peu d'hommes arrivent à ce niveau : ou, d'un côté, les hommes tombent dans les fautes les plus basses (le monde païen) ou l'homme essaye de se couper au maximum du yester hara (les religieux). Au milieu de ces deux extrêmes se trouve le Roi : il s'enfonce dans la matérialité de ce monde tout en « slalomant » entre les pièges du yester harâ, et, plus encore, en étant plus malin que lui.

Le prix à payer pour cela est que le monde ne comprend pas de tels hommes, et la preuve avec le Roi Messie lui-même : depuis 2000 ans, pour les Juifs, Yéshou'a est le serpent incarné (!), pour les Non-Juifs, il est le sauveur de l'humanité. Comment un même homme peut-il être perçu par le monde selon deux points de vus à l’extrême opposés l'un de l'autre ? Il n'existe aucune explication rationnelle à cela, sauf le fait qu'il s'agisse d'un Roi, du Roi par excellence.
D'ailleurs, nous observons également cela dans les récits de l'Alliance Renouvelée : comment Yéshou'a peut-il manger et boire avec des pécheurs, être suivi par des prostituées, passer autant de temps avec les 'amei haarets, les « gens de la terre, sans instructions » et ne commettre aucune faute ? C'est ici le niveau le plus haut que l'homme puisse atteindre.

Une Vie de Roi

Une autre dimension d'un homme Roi est la façon dont il mène sa vie. Nous avons vu que la Mishna nous enseigne que le Roi s'ouvre un passage où et quand il veut, et rien ne peut l'arrêter. Cela est illustré dans la Torah orale : il est dit que quand les enfants d'Israël arrivèrent devant la mer des joncs, avec l'armée de Pharaon les poursuivant, Moshé ne sut que faire, et il cria à HaShem, qui d'ailleurs le lui reprocha. Or, la Tradition orale nous rapporte qu'à ce moment-là, le chef de la Tribu de Yéhoudah/Judah, Nahshône ben 'Aminadav, s’avança dans la mer et dès qu'il eut de l'eau jusqu'à un certain niveau, celle-ci s'ouvrit ! Par « pur hasard » bien sûr, son nom, Nahshôn, dérive du mot Nahash, serpent.

Nahshôn avait décidé de traverser la mer, et la mer s'est ouverte devant lui. Même Chuck Norris n'a réussi une telle prouesse !
Mais comment un homme peut-il atteindre une telle dimension ? Que par la Torah, qui est appelée « Force » comme il est dit « Il donne la Force à Son Peuple ». N'est libre et fort que celui qui s'adonne à la Torah, car toutes les forces de la Royauté sont en elle. Notre Maître, Yéshou'a, a dit que « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre », et les Téhilim/Psaumes disent que « Ta Torah est la Vérité ». Plus un homme s'adonne à la Torah, et plus son libre-arbitre grandit, et tel un Roi, il peut décider de sa vie, et non plus la subir. 

Plus un homme plonge dans ce monde loin du Créateur, croyant devenir libre, plus c'est le contraire qui se passe : il se lie lui-même à ses passions, ses démons, sa chair, et devient semblable à un animal, conduit que par ses instincts. À l'inverse, plus un homme se lie à son Créateur, plus il s'enfonce dans ce monde de matérialité avec la Torah, et plus il devient libre, grand, Royal !

La Torah enseigne également que tout dépend du Ciel sauf la crainte du Ciel. C'est-à-dire qu'HaShem décide tout pour l'homme : son conjoint, son travail, là où il habitera, ses épreuves, qui il devra rencontrer à quel moment, etc. La seule chose qui n'est pas décidé ce sont ses choix dans le bien ou dans le mal. Cela est remis entre les mains de l'homme. Cependant, ces choses concernent l'homme...mais pas le Roi. Car le Roi est lié au Créateur par la Torah. Or, l'étude et la pratique de la Torah permettent de changer le destin de l'homme. Ainsi, par la Torah, le Roi peut même faire changer HaShem dans Ses décisions ! C'est là l'un des plus grands secrets de la Royauté. Et une allusion à cela se trouve dans une histoire racontée par nos Maîtres : il existait un homme qui avait fait tous les péchés du monde. Un jour, une Voix céleste retentit et annonça que tous les hommes pouvaient avoir accès au Monde Futur sauf untel !

Soyons honnête : si HaShem en personne nous disait : « quoi que tu fasses, tu es perdu », comment réagirions-nous ? Soit on récolterait le plus de plaisir possible de ce monde en s'enfonçant dans le péché, car « perdu pour perdu », autant en profiter au maximum, soit l'on tomberait en dépression profonde. Mais en réalité, HaShem désirait plus que tout sauver cet homme. Pourquoi alors annoncer sa perdition ? Car en entendant cela, l'homme devra aller chercher les forces de la Royauté enfouies au plus profond de son âme et déclarer à toute la Création : même si les puissances inférieures et supérieures, les anges et le Créateur Lui-même me feraient obstacles (!), non seulement je continuerai d'y croire mais en plus j'avancerai, même si c'est peine perdue !
Et cet homme, au final, fut délivré. Comme Nahshôn qui s'enfonça dans la mer, peine perdue aux yeux des hommes et des anges, et qui, pourtant s'ouvra devant lui.

Qu'est-ce qu'un homme animal ? C'est celui qui quand il arrive devant une montagne, un obstacle dans sa vie, il fait demi-tour, par lâcheté, par peur, etc. C'est l'état de la majorité des hommes, croyants compris.
Qu'est-ce un homme « normal » ? C'est celui qui va chercher à contourner la montagne pour essayer de trouver un autre chemin lui permettant d'avancer, tant bien que mal.

Qu'est-ce qu'un Roi ? C'est celui qui défonce la montagne et continue sa route, là où il a décidé d'aller !

Le Roi est une personne insaisissable, qu'il est impossible de mettre dans une case. Il appartient à tout le monde et à personne en même temps. Il est vu comme un serpent par certain, comme un chef par d'autres. Dans le cas extrême du Roi Messie, il est mis à mort par certain, son nom étant même un blasphème qu'il est interdit de prononcer, mais le représentant ultime d'HaShem par d'autres.
Le Roi, possédant toutes les tendances en lui, est capable de réunir des gens de tout horizon : Yéshou'a a dans ses élèves des pharisiens, des pécheurs, des zélotes, des Juifs, des Gentils, etc. Le Roi David, fuyant Shaoul, avait à ses côtés des Juifs, des Gentils, des guerriers, des talmidéi hakhamîm (étudiant en Torah), etc.

Chacun a la possibilité de devenir un Roi, car tout fils/fille d'Israël et greffés authentiques possèdent ce potentiel. Mais peu l'utilise ou veulent s'engager dans cette voie.

Sache écouter !

Un proverbe hassidique nous dit : « tout ton monde, c'est HaShem qui te parle : sache écouter » ! Et Rabbi Shaoul dira qu'il faut examiner toutes choses, et retenir ce qui est bon. Dans ce monde, rien ne peut tenir si il n'y a une parcelle de vérité, de lumière, présente. Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais beaucoup de perles ne se donnent pas sur « la place publique » et...il est préférable de se contenter de ce qui va suivre. Certains pourront aller plus loin dans ces choses si ils le souhaitent.
Tout autour de nous, dans ce monde, il existe donc des parcelles de vérités. Prenons un exemple simple : les super-héros. Ces-derniers, créés par des Juifs ashkénazes expatriés aux USA, ont conquis le monde entier. Le plus célèbre d'entre eux est sans conteste Superman. Cet extraterrestre, fils unique, a été envoyé par son père sur Terre, pour devenir une lumière pour les peuples et les conduire sur le droit chemin. Bien entendu, toute ressemblance avec le Messie ne serait que fortuite.
Intéressons-nous au symbole de Superman, son célèbre « S » :

 


 Ce symbole peut, en réalité, se percevoir comme un « Lamed », une lettre hébraïque :

 ou bien comme un serpent enfermé dans une « boîte » :


Superman est une représentation imaginaire Juive du Messie. Inconsciemment, son symbole représente la Royauté (le Lamed) et en même temps le serpent.
Seul celui qui maîtrise le serpent et se sert de lui peut atteindre la Royauté ultime ! Ici, c'est comme si Superman affichait fièrement son "serpent maîtrisé" ! Qui lui sert également de symbole royal.

Et que la lettre Lamed soit représentative de la Royauté, cela est enseigné par le Ba'al Hatourim qui rapporte que le passage qui traite du Roi d'Israël dans Dévarim/Deutéronome est précédé et suivit par deux lettres lamed, de valeur numérique 30.

Et, le hasard avec un grand « D » faisant bien les choses, Yossef est devenu roi d’Égypte à 30 ans, David est devenu roi à 30 ans, Yéshou'a commença à 30 ans, et le nom de la tribu de יהודה Yéhoudah/Judah, qui donna les rois d'Israël, possède une guématria de...30, et est composée du Nom Divin avec la lettre Dalet (de valeur numérique 4) incrustée en Lui. Ce qui signifie que le Roi est celui qui est capable de vivre sa communion avec son Père aux quatre coins du monde, de la matérialité !

Appelez-le donc Superman, Revan, Jake Sully, Skywalker, etc, la figure messianique, dans les représentations Juives, prend différents noms, différentes formes. Mais l'essence reste identique. Celui qui a de bons yeux et un cerveau programmé par la Torah peut percevoir cette figure sous une forme ou sous une autre. Il s'agit d'une données inscrite dans l'ADN Juif qu'ADoNaï a mit en lui, et que le Juif, qu'il soit religieux ou athée, cherche à atteindre pour le devenir, ou du moins cherche à suivre un tel modèle.
*
Le Roi, c'est celui qui pulvérise les montagnes, qui casse les limites, qui s'agrandit, qui insuffle l'espoir. Chacun de nous peut en devenir un, et le Roi Messie l'est en puissance.

 La Torah n'est pas pour les faibles, pour faire de nous des dépendants, mais pour nous transformer en guerriers, en Fils et Filles de Roi, car tel Il est et tel nous sommes, et le Roi Messie n'est que le premier d'un grand nombre de frères !

Mais devenir un Roi, cela a un prix, qui ne s'explique pas dans une étude, mais qui se vit. Il y a un grand risque de chuter, et nous le voyons avec le peuple d'Israël, qui au cours de l'histoire, a vu le plus grand nombre de ses membres tomber. Une autre partie a préféré s'enfermer dans les maisons d'études loin du monde pour se préserver. Une minorité a emprunté la Route du Roi, un certain nombre d'individus ont réussi. Comme cela a été dit, ici ne rentre pas en jeu la « gratuité » Divine comme pour le salut.

Par contre, pour la personne qui réussit, elle atteint le summum de la vie, dans ce monde et dans celui à venir. Mais ce choix est personnel, et chacun devra le faire à un moment donné de son chemin.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.