יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


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vendredi 9 février 2018

Rejeter l'apôtre Paul ?


Rejeter l'apôtre Paul ?

Si vous discutez avec des Juifs de Torah, qui ne croient pas en Yéshou'a, vous remarquerez, dans beaucoup de cas, quelque chose d'assez curieux : ils reconnaissent sans mal que Yéshou'a, Jésus, était un « petit rabbin de quartier » qui pratiquait la Torah comme eux et n'avait pas l'intention de créer une nouvelle religion. Bref, un p'tit Juif transformé en « dieu » par les païens.
Par contre, concernant Paul, c'est une tout autre histoire : pour beaucoup il est le véritable constructeur du christianisme, un apostat, limite un antisémite ! Autant, Yéshou'a, ils peuvent le comprendre, mais Paul, si l'on pouvait le dynamiter lui et ses lettres, le monde s'en porterait bien mieux !

Comment expliquer cela ?

La réponse se trouve dans la Torah, et dans les lettres de Rabbi Shaoul (Paul) lui -même. A la suite du veau d'or, HaShem veut laisser éclater Sa colère contre le peuple, le détruire, et continuer le peuple d'Israël au travers Moshé et ses fils. Moshé refuse et prend la défense d'Israël, et prononcera cette curieuse phrase :
« Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de Ton livre que Tu as écrit » (Shémot/Exode 32:32)
Rachi commente, en rapportant la Guémara suivante : « De la Tora tout entière, afin que l’on ne dise pas de moi que je n’ai pas été capable de solliciter pour eux la miséricorde divine » (Berakhoth 32a)

La Torah est également le Livre de Vie. Par amour pour son peuple, Moshé demande à HaShem de le « sacrifier », dans le sens de l'effacer de son livre, et par ce mérite, de permettre au peuple de survivre. Mais HaShem refuse :
« Celui qui a prévariqué envers Moi, c'est lui que J'effacerai de Mon livre » (Shémot/Exode 32:33)
Chacun meurt pour sa faute ! Problème résolut !

En vérité, pas exactement...
Dans toute la Parasha (section de la Torah) « Tetsavé » (Shémot/Exode 27:20 à 30:10), le nom de Moshé n'apparaît à aucun moment, chose unique dans toute la Torah, d'Exode à Deutéronome !

Laissons le Zohar expliquer cela : 
 
« HaShem 'ignore' la proposition de Moshé (être effacé du livre). Néanmoins, Moshé a été "effacé" d'une parasha. Quelle est cette parasha? "Vé-ata Tétsavé", la parasha concernant les commandements liés au Mishkane (le Tabernacle) et qui aurait dû contenir le nom de Moshé dans chaque mot, et dans chaque commandement. Mais le nom de Moshé a été retiré de toute la parasha, qui n'en fait pas mention. C'est un exemple de 'malédiction' d'un sage (qui se réalise), même lorsqu'elle est conditionnelle » [Midrash Né-élam, Shir Hashirim, Maamar 4] 

Quand un grand Juste parle, toutes ses paroles ont une incidence ! Certes, HaShem a refusé d'accéder à la requête de Moshé, mais, en un certain sens, une « partie » a quand même dû « obligatoirement » se réaliser car nous sommes créés à l'image d'E.lohim, et de même qu'Il créé par Sa parole, de même le Juste créé par sa parole. Ce que ses lèvres énoncent, cela s’accomplit, d'une manière ou d'une autre.
Quel est le rapport avec Rabbi Shaoul ? Une simple phrase, prononcée au détour d'un verset, à première vue sans incidence, mais qui, pourtant, modèle l'histoire d'Israël et des Gentils greffés depuis 2000 ans (rien que ça!) :

« Je dis la vérité dans le Messie, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par la rouah hakodesh : J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé du Messie pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la Torah, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Messie, qui est au-dessus de toutes choses, HaShem soit béni éternellement. Amen! » (Lettre envoyée aux Romains 9:1-5)

Notez bien : je voudrais moi-même être anathème et séparé du Messie pour mes frères, mes parents selon la chair !
Anathème : selon la définition de ce mot grec par la « Bible online » : chose dévouée à HaShem, sans espoir de rachat, ou un animal destiné à être tué; personne ou chose vouée à la destruction, à la malédiction. Un homme maudit, voué à la malédiction, aux plus grands ennuis.
Séparé : « apo » en grec. ce mot est en particulier utilisé pour illustrer une coupure net et précise entre deux éléments. Par exemple dans le passouk suivant :

« Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de (apo) toi » (Matityahou/Mathieu 5:30). Cela fait référence donc à un tri entre le pur et l'impur, le permis et l'interdit, la lumière et les ténèbres, la vie et la mort.
Si nous faisons une lecture « targoumique » de ce verset donc, c'est-à-dire une lecture explicative, cela donnerai :
« Je souhaiterai, je prierai, je demanderai être, moi-même, destiné à la mort, à la destruction, et être coupé, jeté loin du Messie, pour mes frères, ceux de mon peuple selon la chair »

Or, nous savons que le Messie est la Torah vivante, celui qui la possède en lui « dans ses entrailles », (Téhilim/Psaume). Donc, en disant cela, Shaoul dit en substance : « je veux être coupé, jeté loin de la Torah, loin du Messie » !
Tiens donc ! Et de quoi tout le monde accuse-t-il Shaoul depuis 2000 ans ? D'abolir la Torah et de « prêcher un autre Yéshou'a » que celui qui demande de pratiquer la Torah !
Vous pourrez répliquez alors : « oui peut-être, mais pourtant ses lettres sont explicites, nous ne sommes plus « sous la loi », etc etc, c'est quand même écrit !

En réalité.....non !

Parce qu'en lançant une telle malédiction sur lui-même, celle-ci est donc automatiquement retombée sur...ses lettres ! Ou plus exactement sur la compréhension de ses lettres !
« Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre cacheté Que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne le puis, Car il est cacheté; Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne sait pas lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne sais pas lire » (Yésha'yahou/Isaïe 29:11-12)


Moshé a demandé à ce qu'il soit ôté de la Torah, résultat toute la parasha suivante ne le contient pas. Shaoul a demandé à être coupé du Messie, de la Torah, résultat ses lettres « montrent » (en un certain sens » qu'il en est effectivement coupé ! Constatons d'ailleurs que durant 2000 ans, à peu près, les lettres de Shaoul ont été utilisées contre la Torah, mais que depuis peu, elles sont de plus en plus comprises comme elles doivent l'être, en accord avec la Torah. Il n'y a pas de hasard !
Mais alors, une nouvelle question se pose, et pas des moindres : en quoi cette malédiction, cette « coupe » de Paul de la Torah, a-t-elle aidé ses frères depuis 2000 ans ?
Préparez vos mouchoirs, car vous allez voir qui était vraiment Rabbi Shaoul !

Mais revenons d'abord à Moshé : pourquoi est-ce la parasha Tetsavé où son nom n'est pas écrit ? Pourquoi elle et pas une autre ? Car cette parasha traite, en partie, de la confection du mishkhân, le Tabernacle, et des habits du Cohen Gadol. Le Cohen est un Lévi, or cette Tribu fut choisie pour faire le service d'HaShem à la place des premiers-nés de chaque famille. Pourquoi ? Car lors de la faute du veau d'or, les lévites n'ont pas péché, contrairement aux premiers-nés du peuple. Moshé n'a pas non plus péché puisqu'il était sur la montagne mais Aharôn, lui, a fauté avec le peuple (même si il n'avait pas les mêmes intentions qu'eux comme le disent les Maîtres).
Moshé, n'ayant pas péché dans cette affaire, il n'avait donc pas besoin d'apparaître dans la parasha traitant de la construction du Tabernacle servant à expier, entre autre, cette faute. Mais Aharôn en avait besoin ! Ainsi, c'est son nom qui apparaît tout au long de la parasha et non celui de Moshé !
Le rapport avec Rabbi Shaoul ? Comme Moshé, il n'avait pas besoin de figurer parmi les Maîtres d'Israël durant ces 2000 ans car il trouve déjà sa justification dans le mishkhan de Yéshou'a. En effet, comme le dit un midrash, le Messie est comparé au Tabernacle du désert, en ce sens qu'il expie les fautes du peuples !

De plus, Shaoul n'avait pas chuté avec le peuple, qui a été « rendu comme de la pierre » (Lettre aux Romains, 11:7). Néanmoins, il est également dit que quand un homme n'a pas de connaissance, son péché « n'est pas pris en compte », mais quand il voit, le péché demeure (Yohanân/Jean 9:41). Dilemme donc ! Si Shaoul était resté en sa qualité de Maître au yeux du peuple, il se serait dressé comme une lettre de condamnation face à eux, et le jugement ainsi que les souffrances auraient été bien plus terribles pour Israël hass véshalom !
La solution donc ? Prendre exemple sur Moshé : efface-moi, coupe-moi de la Torah, pour mon peuple, que je ne sois pas pour eux une accusation ! Mes lettres, mes enseignements, durant le temps de ce dernier exil, ne seront pas acceptés. Il vaut mieux me rejeter que subir des tourments, car si ils voient mais continuent de rejeter, là ils seront doublement coupables !
Ainsi, selon la loi spirituelle énoncée en Yohanân /Jean 9:41, tous les Juifs de Torah depuis 2000 ans qui rejettent Yéshou'a ne sont pas du tout fautifs ou coupables de péchés envers leur Roi, car « ils sont aveugles à son identité donc non fauteurs envers lui » !

Comment donc rétablir Rabbi Shaoul parmi les siens ? En rétablissant Yéshou'a ! Et comment rétablir Yéshou'a ? Cela dépend des autorités spirituelles d'Israël. Il y a 2000 ans, le Sanhédrîn a lié la vérité de Yéshou'a aux yeux du peuple, en disant : 

« Ils rencontrèrent les anciens et après avoir délibéré....vous direz au peuple : ses talmidîm sont venus de nuit et ont dérobé son corps […] cette histoire s'est répandue parmi les Juifs jusqu'à aujourd'hui » (Matityahou/Mathieu 28:13-15)

Le Ari Hakadosh, un des plus grands Maîtres d'Israël, avait dit à son disciple, Rabbi Hayim Vital, que les « disciples du Nazaréen avait pris son corps en faisant croire qu'il était ressuscité » ! Comment les plus grandes sommités d'Israël durant ces 2000 ans, ne peuvent pas voir ce que des petits du peuple comme nous pouvons ? Car la majorité d'Israël est toujours aveuglé, en ce qui concerne l'identité du Roi Messie. Tout cela à cause de la minorité religieuse du Sanhédrîn à l'époque de Yéshou'a, qui était vendue à Rome, et qui a lié, sur la Terre (et donc dans les Cieux!) la vérité de Yéshou'a aux yeux d'Israël.

Cette minorité parmi les autorités de l'époque sont donc bien des « serpents » et « races de vipères » ! Il est d'ailleurs intéressant de constater que ces quelques membres corrompus du Sanhédrîne de l'époque étaient vendus à Rome. Edom, le monde occidental romain, est donc plus ou moins directement responsable du voilement du Roi Messie aux yeux d'Israël. Or, nos Maîtres disent que, dans le Gan 'Eden, le serpent qui a tenté le premier couple était chevauché, en réalité, par Samaël, qui est l'ange....d'Edom ! Il n'était donc qu'un pion sans les mains de cet ange mauvais pour faire chuter le premier Adâm. Et ici, Edom (Samaël donc) a utilisé ces « serpents » pour voiler, faire chuter le second Adâm !
Mais le second Adâm n'ayant pas chuté, c'est sa descendance, Israël, qui en paye les frais...
Pour conclure donc, que même que Moshé « disparaît » de la Torah le temps qu'Aharôn se répare grâce à la confection du Tabernacle, qui lui assure son expiation, et donc sa délivrance, de même Rabbi Shaoul « disparaît » d'Israël, le temps que le peuple se répare grâce à 2000 ans de Torah en exil qui reconstruit, petit à petit, l'image de son Roi Messie, qui lui assurera son expiation définitive, et sa délivrance éternelle !

N'oublions pas....
On ne trouve les plus beaux diamants qu'au fond des poubelles
La plus grande lumière qu'au fond des ténèbres
Ou, pour les plus jeunes : On ne trouve un Spider-Man qu'au fond d'un Peter Parker, et non d'un Schwarzenegger

Shabbat Shalom, Kol Touv !

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