Yéshou'a a abolit la Torah, or le
Mashiah/Messie doit faire exactement le
contraire. Comment peut-il donc être le Serviteur, l'envoyé
d'Hashem/D., tout en détruisant Sa Parole ?
→ Pour commencer, il est important de savoir que le Yéshou'a
que le « christianisme » professe n'est pas le véritable
Yéshou'a Juif. En effet, ce « Jésus chrétien »
a été totalement dépouillé et
déjudaïsé, et se trouve bien loin du Yéshou'a
Juif qui a vécu il y a 2000 ans et qui reviendra très bientôt sur
cette Terre en tant que Mélèkh Israël, Roi d'Israël, et
des Nations.
Cette vérité étant rappelée, penchons-nous maintenant sur la
relation qu'avait Yéshou'a (ainsi que ses talmidim/élèves,
et plus tard Sha'oul/Paul) avec la Torah et les coutumes de
nos pères.
Prenons la B'rit Hadasha/L'Alliance
Renouvelée (appelé très improprement par le christianisme le
« nouveau testament ») au Séfèr Matityahou
(livre de Matthieu) au chapitre 5. Nous y lisons Yéshou'a
expliquer la Torah au peuple d'Israël. Comme chaque
proushim/pharisiens de son époque (et rabbins aujourd'hui),
Yéshou'a prend des passages du Tanakh/Première
Alliance et les explique aux personnes réunies autour de lui. Il
commente la Parole du Maître du Monde, en expliquant comment bien la
mettre en pratique dans nos vies.
Puis nous entendons le Mashiah dire :
« Ne croyez pas que je sois
venu abolir la Torah ou les Névi'im/Prophètes, je ne suis pas venu
abolir mais accomplir. Amen, je vous le dis, jusqu'à ce que les
cieux et la Terre passent, un seul Yod et un seul trait de lettre ne
passera pas de la Torah jusqu'à ce que tout ce qui doit arriver soit
arrivé.
C'est
pourquoi, quiconque désobéit la plus petite de ces mitsvot et
enseigne aux autres à faire de même, sera appelé le plus petit
dans le Royaume des Cieux.
Mais celui qui obéit et qui enseigne à
faire de même sera appelé grand dans le Royaume des Cieux »
(Matityahou 5:17 à 19)
En lisant ce passage, nous devons avoir en tête que Yéshou'a
utilise une terminologie hébraïque,
et donc les mots que nous lisons ne sont pas à comprendre comme nous
les comprenons depuis longtemps. Déjà, « Je suis venu »
est un idiome hébraïque
indiquant une intention, un objectif. Ainsi, il ne parle pas ici
de son incarnation sur Terre, mais de sa mission. En paraphrasant,
cela donne pour nous : « Mon intention, en tant
qu'enseignant de la Torah, n'est pas de détruire les commandements,
mal enseigner leur pratique, mais d'accomplir, de vous montrer
comment et dans quel esprit les mettre en pratiques ».
Yéshou'a, contrairement à notre pensée, sublime la Torah !
Ensuite, les termes « abolir » et « accomplir »
sont également des mots utilisés dans la terminologie hébraïque,
plus particulièrement chez les proushim/pharisiens, et plus
tard les rabbins. Si un sage d'Israël interprétait mal la Torah, un
autre pouvait lui dire : « tu détruit la Torah ».
Et inversement, en interprétant bien, il aurait dit : « tu
accomplit la Torah ». Il s'agit ni plus ni moins que de
méthodes d'interprétations.
Si vous pouviez faire un voyage dans le temps et venir à l'époque
de Yéshou'a et de ses élèves, si vous leur dites « vous
avez aboli la Torah, nous n'avons plus à accomplir les
commandements », ils vous regarderaient bizarrement, en ayant
du mal à croire que vous êtes censé être leur postérité
spirituelle !
Ainsi, certains pharisiens de l'époque (de l'école de Shammaï,
l'école la plus rigide) contestaient sa façon d'interpréter la
Torah, mais en aucun cas Yéshou'a
ou les sages d'Israël avaient en tête l'abolition de la Torah comme
nous le comprenons aujourd'hui !
D'ailleurs, la suite du Texte nous le confirme puisque Yéshou'a
reprend quelques mitsvot/commandements de la Torah (l'interdit
d'adultère, de meurtre,...) en les expliquant plus profondément.
Yéshou'a était plus proche de l'école d'Hillel que
de celle de Shammaï, tout en étant singulier dans certaines
positions. Par exemple, le Roi nous rapporte qu'un homme ne doit pas
divorcer (donner le guet) à sa femme sauf pour cause d'infidélité,
alors qu'Hillel était beaucoup plus souple sur le sujet et
permettait à des hommes de divorcer de leur femme pour des motifs
bien moins graves.
En fait contre quoi Yéshou'a s'est-il levé ? Tout
simplement contre la façon d'observer les
mitsvot/commandements. Matityahou 23 en est un très
bon exemple : il fustige ce groupe de proushim sur leur
façon d'observer la Torah, car ils font tout pour se mettre en
avant. Téfilines/phylactères plus grosses, Tsitsiyot/franges
plus longues, longues Téfilot/prières en publique,
Tsédaka/charité à la vue de tous, passer plus de temps sur
les détails (comme donner le maasser/dîme de la menthe) au
détriment de la miséricorde, qu'ils n'exerçaient pas envers les
veuves, etc.
En résumé, ils « filtrent le
moucheron mais laissent passer le chameau » (notons
que dans le Talmud lui-même, les sages d'Israël tournent en
dérision les proushim) ! Relevons cependant que Yéshou'a
nous rappelle de faire « ces choses [importantes de la Torah]
sans négliger le reste !
Aujourd'hui, des Juifs religieux sont toujours dans ce système de
« ne vivre que pour la halakha [prescriptions
rabbiniques, donnant les détails des lois] » et à
l'inverse, des croyants des Nations (chrétiens) ont complètement
aboli la Torah, cela dû à une mauvaise compréhension des Textes.
L'équilibre est dur à trouver, mais le chemin et l'exemple se
trouve dans le Mashiah Yéshou'a qui est
la Vérité, Emeth (voir Yohanan/Jean
14:6). Pour preuve, le mot Vérité/Emeth en hébreu se dit
אמת,
et se compose de la première, dernière, et lettre du milieu de
l'alphabet hébraïque, établissant l'équilibre parfait entre les
extrêmes :
א
ב ג
ד ה ו ז ח ט י כ ך ל
מ
ם נ
ן ס ע פ ף צ ץ ק ר ש
ת
Yéshou'a est donc l'Aleph א,
le Tav ת,
et le Mashiah משיח
(voir
Révélation de
Yohanan
22:13)
Source :
« Comprendre
les mots difficiles de Jésus »,
de David Bivin
et Roy Blizzard
Jr
«Jewish
New Testament Commentary »
by David H. Stern
« La
Torah de Moïse, la Torah du Messie, la Torah de D.ieu »
du Rav
Haïm
Bitoun
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