יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


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vendredi 7 juin 2013

Sha'oul et la Torah (3) : la Justice - שאול והתורה


Sha'oul et la Torah (3)

La Justice de la Torah

« Maintenant, Israël, écoute les houqim et les mishpatim que Je vous enseigne. Mettez-les en pratique, afin que vous viviez, et que vous entriez en possession du pays que vous donne HaShem, l'Elohim de vos pères » (Devarim/Deutéronome 4:1)

Les houqim (au singulier hoq, prononcer « roque ») sont les lois dont nous ne connaissons pas la source et la raison d'être, leur signification véritable nous est cachée. Les mishpatim sont les lois civiles, qui gèrent les relations entre les hommes, principalement *.

Moshé/Moïse nous met ici en garde : si nous voulons recevoir la brakha, la bénédiction du Créateur, nous devons nous conformer à Sa Torah, qui est, en quelque sorte, notre mode d'emploi pour vivre de façon la plus optimale. Nous pouvons dégager trois grands axes dans la Torah, concernant les mitsvot/commandements ** : les mitsvot liées aux korbanot/sacrifices, celles liées à la construction du mishkan/tabernacle, et toutes les autres, reliées aux actions quotidiennes de l'homme. Ainsi, toutes les mitsvot de ces trois sections de la Torah doivent être accomplies pour pouvoir être dans la Volonté d'Adonaï.

Les korbanot

Ces bases étant posées, voyons maintenant les dires de Sha'oul/Paul concernant la Torah :

« Nous ne sommes plus sous la Loi mais sous la Grâce »

Premièrement, cette traduction est inexacte. En effet, dans nos Ecritures traduites, il faut savoir que le mot Loi traduit fait référence à plusieurs expressions grecques différentes. Dans ce Texte du rav Sha'oul, le mot Loi traduit l'expression upo nomon que David Stern rend par :

« Vous n'êtes plus soumis à un système légaliste mais à la Grâce » (Lettre aux Romains 6:14)

L'expression upo nomon, seulement utilisée par Sha'oul dans toute la B'rit Hadasha, renvoie à une connotation légaliste, pervertie de l'observance de la Torah. Ainsi donc, Sha'oul ne détruit pas la Torah, mais au contraire, remet son observance à sa juste place.
Ensuite, ce passage est à relier à un autre :

« Christ est la fin de la Loi »

Là encore, la traduction est inexacte puisque le mot « fin » est le mot grec telos, signifiant le but, le dessein, l'objectif. La véritable traduction serait donc :

« Car le but que vise la Torah, c'est le Mashiah/Messie, qui offre la justification à tous ceux qui mettent leur confiance en lui » (Lettre aux Romains 10:4)

Maintenant, il est important de savoir de quelle partie de la Torah Sha'oul nous parle ici, laquelle vise le Mashiah : les korbanot, le mishkan ou les autres mitsvot ? La réponse se trouve dans la Lettre aux Hébreux :

« Mais maintenant, le service dont Yéshou'a est en charge est bien supérieur au leur [celui des Cohanim, sacrificateurs de la Tribu de Lévy], et l'Alliance dont il est médiateur est bien meilleure. Car cette Alliance a été donnée comme Torah sur la base de meilleures promesses. En effet, si cette première Alliance avait été irréprochable, la nécessité d'en avoir une seconde n'aurait pas eu lieu d'être » (Lettre aux Hébreux 8:6-7)

Et voici quel est le Service de Yéshou'a :

« Tu es Cohen pour toujours, selon l'ordre de Malki-Tsédèk » (Lettre aux Hébreux 7:17)

Sha'oul parle donc bien de la partie des korbanot, des sacrifices : le sang des animaux ne peuvent effacer pour toujours le péché de l'homme, contrairement au Sang du Mashiah qui lui vit éternellement. Ainsi, la Torah des sacrifices a subit une évolution, parvenant à sa perfection en Yéshou'a. En effet, la Torah des korbanot contient plusieurs sortes d'offrandes, les principales étant : le 'olah (offrande expiatoire), le minha (offrande végétale), le hatat (offrande expiatoire), le asham (offrande délictive) et le shélamim (offrande rémunératoire). Citons également l'agneau de Pessah/pâque.

Or, les Téhilim/Psaumes nous disent ceci :

« Tu [HaShem] ne désire ni sacrifice [zévah shélamim] ni offrande [minha], Tu m'as ouvert les oreilles [un corps lui a été donné] ; Tu ne demandes ni holocauste ['olah] ni victime expiatoire [hatat].
Alors Je [Yéshou'a] dis : voici, je viens avec le rouleau du Livre [la Torah] écrit pour moi [concernant ma mission] » (Téhilim 40:7-8)

« Voici l'Agneau [de Pessah] d'HaShem, qui ôte le péché du monde ! » (Yohanan/Jean 1:29)

« Après avoir livré sa vie en sacrifice (asham) pour le péché... » (Yésha'yahou/Isaïe 53:10)

Nous voyons donc, par les Textes, que Yéshou'a a accompli, par son état de korban, toutes les exigences de la Torah concernant les sacrifices. Ainsi, quand Sha'oul nous parle de but, d'objectif de la Torah, cela est à remettre dans le contexte de sa lettre, et dans la pensée du Créateur, qui est révélée dans les Textes.

En effet, Sha'oul fait tout un développement, dans sa lettre aux Romains, sur la puissance du péché dans la vie d'un homme. Or, le péché ne peut être effacé que par l'aspersion d'un sang innocent. Et comme Yéshou'a à amener la Torah des korbanot à la perfection, nous ne sommes donc pas sous le premier système des sacrifices mais sous le système renouvelé, par le Sang de l'Agneau. Et le but que vise la Torah par ce premier système est le système du Mashiah. Il n'y a donc pas abolition de la Torah, mais bien évolution à un stade parfait, car les exigences de la Torah restent les mêmes : sans le sang innocent, pas de délivrance des péchés.

D'ailleurs, les néviim/prophètes nous ont averti depuis longtemps que la Torah de la justification par le sang allait subir une évolution, comme nous le voyons dans Yésha'yahou/Isaïe :

« Mon peuple, soit attentif ! Ma nation, prête-Moi l'oreille ! Car une Torah sortira de Moi, et J'établirai Mon mishpate/loi pour être la Lumière des peuples » (51:4)

Or, Yéshou'a est cette Torah qui est sortie d'HaShem et qui resplendit jusqu'aux extrémités de la Terre, comme il est dit :

« Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde » (Yohanan/Jean 16:28)


* Dans la version Segond, les houqim et mishpatim sont traduits respectivement par lois et ordonnances.
** Mitsvot (sing.mitsva) est le mot hébreu traduit par commandements. En général, le mot mitsvot englobe les houqim et les mishpatim, il contient toutes les ordonnances de la Torah.


Sources : Tanakh (Première Alliance)
B'rit Hadasha (Alliance Renouvelée)
Rachi, commentaire sur Yésha'yahou
David H.Stern : « Jewish New Testament Commentary »


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