יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


לעלוי נשמת

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jeudi 3 avril 2014

Détruire l'Égypte et être un Vainqueur : Péssah - פסח


Détruire l'Égypte et être un Vainqueur : Péssah

Le 14 Avril 2014 au soir (soit au début du 15 du mois de נִיסָן Nissan, un jour commençant le soir, selon la תּוֹרָה Torah) nous commémorerons la sortie d'Égypte en accomplissant le ליל הסדר séder de Péssah/pâque (repas au cours duquel les événements relatés dans שְׁמוֹת Shémot/Exode sont rapportés de façon résumé dans un texte appelé la הגדה haggadah. Au passage, faire ce repas à un autre moment n'a aucune valeur, la Torah ayant définie des dates précises).

Trois mois après la délivrance spectaculaire des Bnéi Israël, le peuple arrive au mont Sinaï pour y recevoir les Oracles Divins, dont l'Alliance des 10 Paroles.

Or, la Première des 10 Paroles de notre Alliance avec le Créateur est : « Je suis HaShem ton Élohim, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison des esclavages » (שְׁמוֹת Shémot/Exode 20:2 et דְּבָרִים Devarim/Deutéronome 5:6). Pourquoi commencer les termes de notre contrat avec cette injonction ? En quoi la sortie d'Égypte est-elle plus importante que l'interdit d'idolâtrie, le respect du Shabbat, l'interdit d'adultère ou de vol ?
N'est-il pas également plus important de commencer par la création du monde ou de l'homme ?

La vérité est que la sortie d'Égypte est plus grandiose que tout autre chose ici-bas, plus grandiose que la création des mondes des mélakhim/anges, plus grandiose que la création des Cieux et de la Terre ! Pourquoi ? Parce qu'un homme qui se bat pour sortir des limites et de l'obscurité (Égypte en hébreu se dit מצרים Mitsraïm, qui signifie étroitesse) et atteindre la vérité est plus grand que le plus grand des anges, qui ne fait que recevoir du Divin sans aucun effort. En effet, l'ange, qui est une puissance spirituelle, a été créé sans évolution possible, tandis que l'Adam, l'humain, est le seul qui puisse évoluer dans un monde de bien et de mal, se dépasser, combattre, et grandir, ce qui est unique dans toute la Création.

L’Égypte représente le péché ainsi que ses liens, ses boulets. Et pour pouvoir travailler sur ses fautes et les vaincre (fautes citées, dans les grandes lignes, dans les 10 Paroles), l'homme doit d'abord sortir du territoire où règnent ces forces négatives (cela se retrouve d'ailleurs dans la valeur numérique du mot מצרים Mitsraïm, 380, égale à celle du mot ערפל obscurité, brouillard). Et la clé pour en sortir se trouve dans la Torah et dans notre relation avec HaShem.

La émounah/foi en HaShem est la condition sine qua non pour sortir de nos prisons, et elle s'exprime par le respect des mitsvot/commandements de la Torah qui sont les moyens pour parvenir au but, et c'est ce que confirme חבקוק Havaqouq ha'navi/Habaquq le prophète, quand il rapporte : « Le tsaddik, dans sa émounah, vivra » (2:4). Par exemple, la sortie d’Égypte a été accompagnée du don de plusieurs mitsvot, dont les principales sont Rosh hodesh (sanctifier le renouvellement de la Lune chaque mois), le repas de Péssah suivit de la fête des matsot/pains sans levain (manger de la matsa, du pain sans levain durant 7 jours), et les Téfilines/phylactères. Cela signifie donc que ces commandements possèdent en eux-mêmes une force Divine particulière, aidant l'homme qui les accomplit à gagner de la force pour détruire Paroh, pharaon. Il existe d'ailleurs une allusion à cela : le mot matsot (pains sans levains), en hébreu, s'écrit de la même façon que le mot mitsvot (commandements) מצות. En mangeant les matsot, c'est-à-dire en « mangeant » les commandements, en les accomplissant, l'homme marche sur le chemin de sa liberté.

Car sans la Torah, impossible de parvenir au but ! Et cela le Messie Roi l'a confirmé (מתיה Matityahou/Matthieu 5:17-19), car il est le chemin à suivre, les pas dans lesquels marcher, et ses pas marchaient dans la Torah de Ribbono Shel 'Olam, le Maître du Monde. Comme le dit le rav Shaoul/Paul, le Messie est le couronnement de la Torah (Romains 10:4), dans le sens qu'il donne toutes les clés pour pouvoir la vivre dans la plénitude, comme lui-même l'a vécu.
Et en tant que talmidim, élèves du Messie, nous devons le suivre, et marcher comme il a marché.

Car la Torah est plus qu'un Texte écrit : c'est une matrice Divine qui renferme en elle toutes les Forces Divines nous permettant d'être enfants de D.ieu, ce qui signifie que par la Torah, nous nous connectons à Sa nature, et à Son essence, ce qui poussera les Maîtres d'Israël a affirmer qu'à l'époque messianique, les tsaddikim/Justes sont appelés du Nom d'HaShem Lui-même (Baba Batra 75b), comme le Messie l'est déjà aujourd'hui, lui le premier d'un grand nombre de frères.

Ainsi donc, ces Forces contenues dans la Parole Divine nous donneront la puissance nécessaire pour détruire l’Égypte, notre «berceau » dans ce monde et notre terre d'esclavage, ouvrir notre mer rouge afin d'accéder au don de la Torah, la nouvelle naissance, exploser 'Amaleq au passage, et annihiler les sept peuples cananéens sur Israël, symbolisant notre objectif et le but de notre mission dans ce monde.


Il existe aussi un autre lien qui nous retient en Égypte, beaucoup plus subtil que les autres, c'est celui du mensonge, de l'illusion, nous faisant croire que l’Égypte est un Gan 'Eden, un « paradis », et la Terre Promise, nos promesses, un Gey-hinnom, un « enfer ». Nous connaissons la chanson : en Égypte nous avons les fruits juteux, les légumes succulents, les viandes excellentes, le Soleil, les plages, les femmes, les voitures, l'argent, la célébrité...alors qu'HaShem nous conduit dans des déserts brûlants avec des scorpions et des serpents, du sable à perte de vue, des rochers où l'on s'écorche les pieds, de rares points d'eau et des peuples assoiffés de sang à combattre ! Si c'est cela la liberté, autant rester esclaves (traduction : autant rester des minables toute notre vie plutôt que de risquer de devenir un homme accompli) ! L'illusion du confort est préférable à la réalité de la vie véritable.

Certes, chacun a le libre choix de vouloir rester dans sa zone de confort ou de « partir à l'aventure ». Chacun a le choix de vouloir être un « demi-esclave » (traduction : faire sa petite vie avec D.ieu sans soucis, s'intégrer avec les autres moutons dans le grand troupeau, avoir son « assurance anti-Géhenne » et rester un pied en Mitsraïm car c'est tellement bon...) ou un homme poursuivi par le yetser hara, le satân, mais véritablement libre. Chacun a le choix de vouloir rester dans le moule commun, ou bien de rêver à devenir autre chose que ce à quoi la société le destine, de rêver à quelque chose de plus grand, qui vient d'HaShem. Il y a 3500 ans, un homme nommé Moshé/Moïse a eu ce choix à faire, et voici quelle a été sa réponse :

« Il refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple d'HaShem que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre du Mashiah comme une richesse plus grande que les trésors de Mitsraïm, car il avait les yeux fixés sur la rémunération » (Lettre aux Hébreux 11:24-26)

Plus tard, un autre homme a également fait ce même choix :

« Éloigne de moi la voie du mensonge, et accorde-moi la grâce de suivre Ta Torah ! » (תהילים Téhilim/Psaumes 119:29)

Le Messie Yéshou'a lui-même scellera sa destinée dans cette dernière réponse à l'adversaire :

« Adore HaShem ton Élohim, et Tu Le Serviras Lui Seul » (Matityahou/Matthieu 4:10)

Ces hommes, ainsi que beaucoup d'autres, ont fait le choix de s'élever contre Paroh/Pharaon, contre toutes les puissances spirituelles mauvaises de l’Égypte (symbolisées par les anciens dieux de ce pays : Râ, Anubis, Osiris, etc), de détruire cette civilisation, cette pensée, cet empire, et de diriger leurs pas dans les anciens sentiers, chemins de vie. Certains sont morts lapidés, à coups d'épée, sciés en deux, dévorés vivants, crucifiés, car Pharaon poursuit jusqu'au bout ceux qui lui échappent. Mais non seulement, en vivant ou en mourant, ces hommes ont vaincu l’Égypte pour leur vie, mais en plus ils reviendront lors de la résurrection juger ce pays, comme il est dit :

« Les hommes pieux peuvent exulter avec honneur, entonner des chants sur leurs lits de repos. Des hymnes louangeurs d'El sur les lèvres, une épée à deux tranchants dans leur main, ils tireront vengeance des peuples, infligeront des châtiments aux nations. Ils attacheront leurs rois par des chaînes, et leurs nobles par des entraves de fer. Ainsi ils exécuteront contre eux l’arrêt consigné par écrit: ce sera un titre de gloire pour tous ses fidèles. Hallélou Yah! » (Téhilim/Psaumes 149:5-9)

Il y a un prix à payer pour atteindre la vraie liberté, qui peut être très lourd parfois. Mais la rétribution n'en sera que plus grande, lors de la résurrection !


Sources : תנ"ך Tanakh (Première Alliance)
הברית החדשה B'rit Hadasha (Alliance Renouvelée)
תלמוד Talmud Baba Batra


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