Une promesse, un miracle
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Les quelque 2 760 victimes de l'attentat des Tours jumelles n'ont pas eu la chance de Méïr, un jeune homme d'affaires juif, qui a eu la vie sauve grâce à ses téfilines.
Dans le cadre de son travail, Méïr est appelé à voyager énormément aux quatre coins des États-Unis. Mises à part sa valise et sa mallette, il a l'habitude de prendre avec lui en cabine ses téfilines, qu'il refuse de laisser sans surveillance. Le 11 septembre 2001, David s'apprête à prendre le vol AA175 de Boston à Los Angeles, où il doit signer un contrat juteux. Six heures de vol le séparent d'une somme conséquente.
On appelle les passagers à embarquer. David prend sa mallette dans une main, ses téfilines dans l'autre. Il pénètre dans le couloir menant à l'avion lorsque son portable sonne. C'est son épouse. David pose le sac des téfilines sur un banc pour prendre bien en main le portable et continue de marcher vers l'appareil. Il termine sa conversation, s'installe à sa place, regarde sa montre et constate qu'on ferme la porte de l'avion. L'hôtesse demande aux passagers d'attacher leur ceinture.
Soudain, David prend conscience qu'il n'a pas ses téfilines sur lui. Où sont-ils ? David se remémore les dernières minutes. Il se souvient ! Elles sont restées sur le banc !
Il se lève et supplie l'hôtesse de l'air de le laisser chercher ses téfilines : « J'en ai pour 30 secondes, ils sont juste là ! » L'hôtesse lui répond poliment que la porte est déjà fermée et qu'il est impossible de retarder le décollage. David n'en démord pas. Il n'a jamais quitté ses téfilines et ce n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer : « Je veux parler au pilote ! », déclare-t-il.
David marche jusqu'au cockpit, mais là aussi, il se heurte à un refus cinglant : « Désolé monsieur, mais ce n'est pas moi qui décide des horaires. Avec tout le respect dû à vos téfilines, notre compagnie a ses propres lois et directives. Nous sommes assujettis aux emplois du temps des aéroports nationaux et internationaux et ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard ».
David ne renonce pas. Pendant de longues minutes, il essaie de convaincre le pilote, en vain. Au bout du compte, ce dernier lui lance, au bord de la crise de nerfs: « Sortez de mon avion et ne vous avisez pas d'essayer de remonter à bord ! Good bye ! »
David oublie les dollars qui l'attendent à Boston et sort en courant. Il retrouve ses téfilines, fait vite demi-tour... Trop tard, l'avion est parti.
Quelques heures plus tard, il apprend que le vol AA 175 a été détourné et qu'il s'est écrasé sur la tour sud du World Trade Center.
Mais ce n'est pas seulement la vie de David qui a été sauvée, mais celle de milliers de personnes qui ont réussi à quitter la tour sud durant les 18 minutes passées entre l'attaque de la tour nord et celle de la tour sud. 18 minutes de retard dans les plans des terroristes. 18 minutes de discussion passionnée entre David et le pilote...
Source :
HaModia.fr
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