יֵשׁוּעַ הַמָּשִׁיחַ בֶּן־דּוִד

הַמֶּלֶךְ



נָבִיא אָקִים לָהֶם מִקֶּרֶב אֲחֵיהֶם כָּמוֹךָ וְנָתַתִּי דְבָרַי בְּפִיו וְדִבֶּר אֲלֵיהֶם אֵת כָּל־אֲשֶׁר אֲצַוֶּנּוּ


לעלוי נשמת

Karen Yemima bat Rosa Cecilia

Yael Yekutiel

Erez Orbach

Shir Hajaj

Shira Tzur

רפואה שלמה

Lizzie bat Sarah



vendredi 3 janvier 2014

Va, et soit un Adam !


Dans la Parasha פרשת השבוע (portion de la Torah que nous lisons Shabbat שבת, clôturant la lecture des cinq premiers Livres en un an) de cette semaine, le Texte commence par « Viens vers Par'oh [Pharaon] » (Shémot/Exode 10:1). Pourquoi est-il écrit « viens » et non pas « va » ? Pour nous apprendre qu'HaShem se « trouvait » chez le roi d'Égypte, et que משה Moshé/Moïse devait Le rejoindre dans le palais.

Par'oh représente le yetser har'a (le mauvais penchant, personnalisé par le satân), et l'Égypte tout ce qui est contraire à la Torah, et ce qui retient un homme captif, quelque soit le domaine où il est touché (physique, moral, psychologique, spirituel). Or, HaShem dit : « viens me rejoindre au cœur des ténèbres ! ». On préférerait que le Créateur s'occupe de ces ténèbres Seul, pourquoi nous appeler ?
Car le but de l'homme est de transformer l'obscurité en lumière, l'épreuve en tremplin, de pulvériser la montagne qui se dresse devant lui, quelque soit sa nature, par la force de sa émounah, de sa foi. Son but, c'est de ressusciter, d'aller dans l'arène de la mort afin de récupérer ce qui lui a été volé.

Que l'obscurité soit transformée en lumière, cela se trouve allusion dans le premier des commandements de la Torah (Shémot/Exode 12:1), au sujet du renouvellement de la Lune chaque début de moi. En effet, la nouvelle année selon la Torah (et chaque mois) débute alors que la Lune est totalement voilée. Cependant, le 15 du mois, celle-ci éclaire à son maximum. Le cycle de la Lune est ainsi fait de voilements et de dévoilements, et ce cycle est comparé à l'histoire d'Israël, et peut également être comparé à l'histoire de chaque homme : HaShem voile les choses à l'homme, et c'est à ce-dernier qu'incombe la mission de les dévoiler, en faisant resplendir sa émounah dans les ténèbres.

Ainsi donc, pour devenir un homme, le passage obligé est Mitsraïm (mot hébreu désignant l'Égypte). Ce mot, en plus de désigner le pays, signifie également limite, étroitesse. Car l'homme doit pénétrer dans cette étroitesse, afin de pouvoir la pulvériser de l'intérieur, par le rayonnement de sa émounah. Ainsi, HaShem, qui se trouve au cœur de cet espace, lui demande de Le rejoindre, afin de le grandir. L'homme se doit de découvrir les forces inimaginables que le Créateur a mis en lui, forces lui permettant de détruire tout ce qui se met sur sa route, tracée par le Père. Le Lion de l'Égypte sera donc destitué pour mettre à sa place le Lion de Yéhoudah/Judah.

Plus tard dans la Parasha, le Texte nous dit que les Bnéi Israël sont passés par un endroit nommé Soukkot, après être sorti d'Égypte où ils ont séjourné 430 ans. Soukkot est également le nom d'une des Fêtes de l'E.ternel (la Fête des cabanes, que le monde entier célébrera, voir Zékharyah/Zacharie 14:16), une des trois Fêtes où la montée doit se faire à Yéroushalayim/Jérusalem.
Lors de cette Fête, nous célébrons la Protection d'HaShem envers Son peuple d'Israël dans le désert, quand les nuées de gloire les entouraient et les protégeaient des ennemis, tout en leur frayant un chemin.

Pourquoi mentionner un tel nom ici ? Car si HaShem nous appelle à Le suivre au cœur des ténèbres afin de pouvoir les annihiler de l'intérieur, Il est également Celui qui nous y amène et nous fraye un chemin dans cette sombre atmosphère. En nous menant sur cette terre désolée, Il s'occupe de tout ce qui pourrait nous détourner de notre mission.

D'ailleurs, Terre, en hébreu, se dit érets אֶרֶץ , mot venant de la même racine que le mot volonté (ratson רָצוֹן), pour nous apprendre que l'homme n'est sur Terre que pour être testé dans sa volonté, sa volonté de défoncer les obstacles. C'est HaShem Lui-même qui dresse les obstacles dans la vie de l'homme, afin de le renforcer, le faire grandir, et devenir ce qu'il doit être.

A ce stade ouvrons une parenthèse : de même qu'il existe une génétique physique, il existe une génétique spirituelle. Nous héritons de nos parents et ancêtres d'un génome bien précis, qui nous définira en bien des points. Mais spirituellement, nous héritons d'eux aussi, les bonnes choses comme les mauvaises, les bénédictions comme les malédictions. Mais de même que par le Roi Messie Yéshou'a, HaShem nous apporte la guérison physique d'une partie de notre génome endommagé, de même nous pouvons briser les malédictions et les mauvaises choses que nous avons hérité spirituellement, en brisant tout lien dans les domaines concernés, par le Sang du Messie. Briser, et proclamer la bénédiction, tout en écoutant et en obéissant à la Parole, car la émounah sans sa réalisation concrète dans ce monde est morte.
Ainsi, nous pourrons transmettre à nos descendants la force de caractère, la force de la volonté, la puissance d'une émounah en HaShem, et Ses bénédictions, car le Créateur bénit celui qui L'aime et observe Ses commandements jusqu'au millième (Shémot/Exode 20:6).

Cependant, cette force de volonté, de vie, de bénédiction, ne se trouve que dans l'adhésion au Juste, au Messie, car la sortie d'Égypte et la victoire sur ce que ce pays représente a été symbolisée par Pessah/Pâque, qui est l'application du sang d'un agneau sur les mézouzot/linteaux des portes. Au passage, chaque Juif protège sa maison, en plus du Sang du Messie, par la mitsva/commandement de la mézouza (mézouza signifiant « linteau » en hébreu, parchemin de Torah suspendu sur le côté des portes), qui est une ordonnance du Père (Dévarim/Deutéronome 6:9). Quand la Parole est suivie, que le Messie réside chez un homme, et que ce-dernier a appliqué le sang sur sa vie, alors cela est la marque de sa sortie d'Égypte, et de sa victoire sur les épreuves. Et même si il se trouve toujours au cœur de l'épreuve, il remerciera pour sa victoire sans voir encore les résultats, car le remerciement et la louange pour toutes choses, bonnes et moins bonnes, venant d'HaShem, précipitent la délivrance dans tous les domaines d'une vie, car toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment le Père.

De plus, lors de la soirée de Pessah, nous mangeons des matsot, des pains sans levains. Pourquoi ? Car le levain représente (entre autre) le péché et ce qui retient un homme dans ce monde. Mais en sortant des ténèbres, suite à l'appel de Moshé/Moïse, personne n'a eu le temps de préparer sa nourriture avec du levain. Ceci enseigne que quand le Messie appelle un homme à sortir des ténèbres de ce monde, il ne doit pas attendre, réfléchir et continuer à flirter avec des choses peu recommandables, car quand un homme regarde en arrière, il n'est pas bon pour l'avancement du Royaume qui vient des Cieux.

Toujours dans cette même Parasha (13:9), le Ba'al Hatourim nous fait remarquer que la guématria (valeur numérique) de la phrase « La Torah d'HaShem dans ta bouche » est égale à celle de « Cela est la récitation du Shém'a », soit 1144. Le Shém'a, le commandement cœur de la Torah (Marc 12:29, Shém'a signifiant écoute, entend) nous apprend que D.ieu est Un, une Unité Parfaite. Tous les contraires sont unis et cohabitent de façon parfaite en Lui. Pourquoi préciser cela ? Car quand HaShem fait une promesse à un homme, de façon quasi-certaine, il se passera son absolu contraire avant sa réalisation ! Avant le don de la Torah et la Délivrance, Israël dut passer par le creuset de l'esclavage. Avant de devenir mélèkh/roi, Yossef dut aller en prison. Avant d'avoir leur fils Yitshak, Avraham et Sarah durent attendre des années dans la vieillesse. Après avoir eu son fils, Avraham dut l'offrir en korban, le sacrifier. Avant de diriger tout un peuple et donner la Torah au monde, Moshé dut s'occuper de brebis durant plusieurs décennies. Avant d'accéder à la royauté, David dut s'enfuir des années comme un vagabond dans les déserts du Proche-Orient. Avant d'avoir toute la Création à ses pieds, le Roi Messie dut être aux pieds de la Création.

Mais cela, c'est la préparation dans le désert, et si elle semble contredire les Dessins Divins, en réalité, elle ne fait que les renforcer. C'est juste que nous n'avons pas les bons yeux pour voir ce qui se trame réellement !
Ainsi, que cette Torah, qui te donne tous les schémas, tous les codes, toutes les clés de l'existence, soit constamment dans ta bouche, murmurée et étudiée, car elle contient tout. En effet, : « Ben Bag-bag dit : « tourne-la et retourne-là car tout est en elle » (Pirké avot, chapitre V, Mishna 21).

Ainsi, revêtant chaque arme que donne la Torah (au sens large du terme, les Écritures), l'homme deviendra, véritablement, un Homme, un Adam qui, dans le Messie, est édifié, fortifié, et affermi (Première Lettre de Shi'môn Kéfa/Pierre
, 5:10).

« Béni est l'homme qui se confie en HaShem, et dont HaShem Est l'espérance ! Il est semblable à un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant. Il n'aperçoit pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert. Dans l'année de la sécheresse, il n'a pas de crainte, et il ne cesse de porter du fruit » (Yirméyahou/Jérémie 17:7-8)

Sources : Tanakh (Première Alliance)
B'rit Hadasha (Alliance Renouvelée)
Ba'al Hatourim sur Shémot/Exode
Pirké Avot (Les Maximes des Pères)

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