La Puissance de la Louange
Le Roi David, un homme selon le Cœur d'HaShem, avait
fait de la louange la base de sa vie, le fondement de son
existence. Dans ses moments de bonheurs et de malheurs, sur le champ
de bataille et dans sa maison, errant dans les déserts et marchant
dans son palais, son lien, sa connexion avec
HaShem était ce qui préoccupait ses pensées.
Dans les Téhilim, les Psaumes, nous
apprenons que louer le Seigneur débloque les situations les plus
épineuses de la vie. La louange est une expression de
la émounah (la foi, la confiance en HaShem),
et montre que nous considérons le Créateur infiniment plus
élevé que chaque problème de nos existences. Quelqu'un un jour a
dit : « ne dit pas à Elohim que tu as de
grands soucis, mais dit à tes soucis que tu as un Grand Elohim » !
Dans la Torah, nous voyons que la faute
des explorateurs a été de murmurer contre Elohim,
ce qui a valu au peuple d'Israël d'errer quarante années
dans le désert. Cependant, dans le Livre de Yéhoshou'a,
Josué, nous voyons qu'en louant HaSHem et en Le mettant à la
première place, les murailles de Yériho
se sont écroulées, et la ville a été livrée entre leurs mains.
Cela signifie, dans notre vie quotidienne, que nos paroles ont une
certaine puissance, et que notre Père « fera
ainsi que nous avons parlé à Ses Oreilles »
(Bamidbar/Nombres 14:28). Si
tu as des paroles négatives, cela traduit ton manque de foi, et donc
le Seigneur ne
peut agir face à un cœur fermé. Mais si tu prends courage et que
tu t'appuies sur Celui qui peut Tout, alors tes paroles de foi
libéreront la Puissance d'Elyon,
le Très-Haut.
La louange à HaShem
et les paroles de foi contribuent à la délivrance de l'homme,
comme il est dit :
« Je m'écrie : Loué Soit
HaShem ! Et je suis délivré de tous mes ennemis »
(2 Shmouël/Samuel 22:4).
Cependant, une question se pose : pourquoi Elohim nous
met-Il dans des situations souvent inextricables, sans issues à vue
humaine ? La réponse se trouve dans le Shir HaShirim
(le Chant des Chants), où nous lisons :
« Ma colombe, qui te tiens dans les
fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi
voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce, et
ta figure est agréable » (2:14)
De là nous apprenons qu'HaShem nous met dans des positions
difficiles, comme cette colombe bloquée dans une fente, afin que
nous crions vers Lui pour qu'Il nous sauve. Non seulement pour
reconnaître notre incompétence, mais également car « notre
voix est douce » ! En effet, notre
Père désire ardemment notre cœur et avoir une relation intime
avec nous. Or, quand tout va bien dans nos
vies, nous avons tendance à Le délaisser, tandis que quand la
tempête nous frappe, nous nous tournons vers Lui. Désirant notre
être entier, notre Père
permet donc des situations de crises dans nos vies, afin que nous
approfondissions notre relation avec Lui, et pour nous pousser à Le
louer.
On raconte que « seule dans la brousse, loin de tout secours
médical, une femme de D. se mourrait de la variole. Malgré bien des
prières et des pleurs, elle voyait son mal empirer et la mort
approcher. Mais un jour, pendant qu'elle priait, D. lui fit voir en
vision une balance dont l'un des plateaux était bien plus bas que
l'autre. D. lui montra que ce plateau était chargé de ses plaintes,
de ses soucis et de la variole tandis que le plateau qui était tout
en haut contenait sa louange. Elle comprit tout de suite ce qu'elle
devait faire : en laissant délibérément de côté les
symptômes et les douleurs, elle se mit à louer D. et à le
remercier comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Ceux qui la
soignaient crurent que la souffrance lui faisait perdre la tête
parce qu'heure après heure, elle louait D.
Plus elle persévérait dans la louange,
plus le plateau de la louange s'alourdissait et plus celui des
plaintes s'élevait. Peu de temps après, elle
s'est levée, totalement guérie !
Pendant qu'elle ne regardait qu'à la Grandeur de son D., et qu'elle
Le louait, au lieu de regarder à son besoin, D. était intervenu en
sa faveur ».
Si tu ne remercies pas le Créateur pour chaque situation,
mêmes celles qui te paraissent mauvaises, cela montre que tu ne
crois pas qu'Elohim tient tout entre Ses Mains et qu'Il Sait
ce qu'Il fait. Tu crois être sous l'emprise de la nature, du
« hasard », des personnes, des situations. Or,
rien n'existe hormis HaShem, et rien ne se passe sans qu'Il soit
derrière la chose. Ta montagne, c'est HaShem
qui s'y cache, ton épreuve c'est HaShem qui s'y cache, ta
difficulté, c'est HaShem qui s'y cache.
Que faire ? Remercie-Le pour ta
situation, car tout est pour le bien. Puis demande-Lui de
te montrer quelle leçon tu dois tirer, où dois-tu travailler pour
t'améliorer et que faire pour progresser vers Lui. Alors la
situation, quelque quelle soit, se résoudra.
Rabbi Shalom Arush dira pour sa part : « Celui
qui possède une grande foi qui se diffuse dans tous ses membres,
mérite aussi de comprendre intellectuellement ce qu'il ne pouvait
saisir originellement, mais seulement y croire. Il ressort de ses
paroles que c'est là l'ordre des choses. Au début, l'homme ne
comprend pas intellectuellement, mais il croit. Ce n'est qu'après
une période de forte croyance, qu'il mérite de comprendre
intellectuellement. Il s'agit d'un processus continuel de la foi à
l'intellect, et qui recommence sans arrêt de la foi à l'intellect.
Et plus l'homme se renforce dans sa foi, plus il mérite de
comprendre intellectuellement de nouveaux concepts.
Ainsi,
tout
se transforme en délivrance !
Car dès que l'homme se fortifie dans sa foi que tout est compassion,
il croit d'abord sans comprendre intellectuellement. Mais par la
suite, en se renforçant dans la foi, elle s'élève vers l'intellect
et il appréhende ce concept ! Il reçoit alors la connaissance
pour comprendre vraiment comment tout n'est que compassion. Une fois
qu'il a intériorisé la connaissance, les souffrances ne sont plus
nécessaires ».
Enfin,
dans la Parasha
Béshalah,
nous voyons 'Amaleq
venir combattre Israël,
juste après que ce-dernier ait posé la question : « HaShem
est-il avec nous ou pas ? »
(Shémot/Exode
17:7). Or, 'Amaleq
עמלק,
en hébreu, a une valeur numérique de 240, qui est également la
guématria
du mot safek,
le doute. Ainsi, au moment où une personne ne croit plus en HaShem,
quand la Torah
de vie
quitte la pensée, c'est la « Torah du doute » qui vient
remplir le vide laissé !
Comment
prendre la victoire sur 'Amaleq ?
En levant la main comme Moshé
pour louer et prier ! Et alors « Yéhoshou'a
vainquit »
(Shémot
17:13).
HaShem
nous a fait une Promesse : « Une
lumière brille pour les Tsaddikim/Justes au sein des Ténèbres »
(Téhilim/Psaume
112:4). Cela signifie que si vous appartenez vraiment au Créateur,
si vous marchez véritablement dans la Torah,
l'Enseignement d'HaKadosh
Baroukh Hou/Le
Saint, Béni Soit-Il, en vous laissant conduire par le Rouah
HaKodesh,
le Souffle de Vérité, alors dans chaque épreuve, même la plus
noire, brillera
déjà l'étincelle de votre Délivrance,
qui ne s'enflammera que grâce à votre émounah,
votre confiance en El-Shaddaï.
Ainsi, louer HaShem
après une épreuve, c'est excellent, mais Le louer pendant
l'épreuve, c'est encore mieux ! Car nous proclamons ainsi que
la Toute-Puissance de notre Père
s'accomplit également dans les situations les plus noires, et que
des ténèbres jaillit la Lumière de la Vie.
« Remerciez pour toutes choses,
car telle est la Volonté d'HaShem pour vous qui êtes unis au Messie
Yéshou'a » (1ière Lettre adressée
aux Thessaloniciens, 5:18)
« Que tout ce qui respire loue
Yah !
Halélou Yah ! »
(Téhilim/Psaume 150:6)
Note :
Elohim est un des Noms de D. que la Torah emploie
pour Le désigner sous Ses attributs de Créateur et de Justice.
HaShem (le Nom qui n'est pas prononcé - יהוה
-) désigne le Créateur sous Ses attributs de
Miséricorde et d'Acteur dans le Monde.
Sources : Tanakh
תנכ
(Première Alliance)
B'rit Hadasha ברית
חדשה (Alliance Renouvelée)
« Le jardin des louanges » de rabbi
Shalom Arush
« J'ai vaincu mes soucis » de George et
Helen Jesze
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